aRiba ٱلرِّبَوٰٓا۟ l'Usure

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Que DIEU vous récompense bien جَزاكَ اللهُ خَـيْراً Jazak ALLAH khayran

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Sourate 3 آل عمران āli ʿImrān la famille de Amram verset 92

Vous n'atteindriez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, DIEU le sait certainement bien

لَن تَنَالُوا۟ ٱلْبِرَّ حَتَّىٰ تُنفِقُوا۟ مِمَّا تُحِبُّونَ وَمَا تُنفِقُوا۟ مِن شَىْءٍ فَإِنَّ ٱللَّهَ بِهِۦ عَلِيمٌ

lan tanalou albira ĥata tounfiqou mima touĥibouna wama tounfiqou min cha'in fa'îna Allaha bihi Ɛaliymoun

Page en cours de conctruction merci de votre patience!

paix سلام salam

il a eu beaucoup d'articles avec plus de détail voir de polémiques sur le sujet je ferais donc simple mais avec objectivité à l'étude du texte lui-même, dans son historalité  (la mémoire de nos ancêtes). 

il faut savoir bien lire les Textes Saints (voir les textes tout court)

۩   sourate10 يونس Yunus Jonas verset 94.
 

Et si tu as quelque doute au sujet de ce que Nous t'avons révélé,(alors) interroge (questionne) ceux qui, avant toi, lisaient l'Écriture précédente (le Livre Révélé ). C'est la Vérité qui te parvient, émanant de ton Seigneur. Ne sois donc point du nombre des sceptiques !

فَإِن كُنتَ فِي شَكٍّ مِّمَّا أَنزَلْنَا إِلَيْكَ فَاسْأَلِ الَّذِينَ يَقْرَؤُونَ الْكِتَابَ مِن قَبْلِكَ لَقَدْ جَاءكَ الْحَقُّ مِن رَّبِّكَ فَلاَ تَكُونَنَّ مِنَ الْمُمْتَرِينَ

Fa-in kounta fi shakkin mimma anzalnna ilayka faç'ali alađHiyna yaqraouna alKitaba min qablika laqad jaaka alhaqqu min Rabbika fala takounanna mina almoumtarina.

ربا  Riba (الربا al-Ribā  الربٰوة al Rabwa רָבָה  Rabah {raw-baw’} tirer du profit (éxagéré)

Riba rabah l usure tirer du profit

Nous allons voir de plus près par l’histoire des civilisations ce qu’il  ressort avant tout de faire un acte écrit pour tout contrat.

Avant de compléter quelque  contrat que cela soit, Tout acte doit être écrit !

Passage vers l'écriture et les actes écrits

Dans la Civilisation Mésopotamienne   racine humaine  d’une évolution amorcées au Néolithique à partir du 10è millénaire avant notre ère, telles Obeid vers -6500 ; Uruk vers -3700 ;Akkad vers -2334 ; Ur III -2000 ; Paléo- Babylonien vers -1763 (Bronze Moyen) avant notre ère, l'origine du premier système d'écriture  « cunéiforme {en forme de clou} »  est créé vers -3400 -3300 avant notre ère. (à l’aube du Bronze ancien)

L’importance du contrat était omniprésent et représentent la lus grand partie des textes juridiques cunéiformes même si l’acte peut être fait oralement par des paroles solennelles éventuellement assortie de gestes symboliques devant un témoins* pour la conclusion d’un contrat.

Les contrats  couvrent des thèmes de la famille (du mariage, adoption) des personnes (affranchissement) des obligations (prêts, échanges dépôts, sûretés) des viens (ventes location, baux ruraux) et des sociétés (contrat d’apprentissage), contrat de société. Traités internationaux**

On l'appelait en sumérien DUB.SAR (composé de DUB, « la tablette », et SAR, « inscrire », « écrire » donc : « celui qui écrit sur la tablette »), et en akkadien tupšarru(m) (forme akkadienne de DUB.SAR). L'enseignement était prodigué dans un établissement spécialisé, l'ÉDUBBA*/bīt tuppi(m)  « maison des tablettes »   *les premières écoles de scribes apparues vers le 4è millénaire avant notre ère.

Le cunéiforme sumérien est le premier système d'écriture connu. Ses origines remontent à environ 8000 ans avant notre ère  et il s'est développé à partir des pictogrammes et autres symboles utilisés pour représenter les marchandises commerciales et le bétail sur des tablettes d'argile. À l'origine, les Sumériens fabriquaient de petits jetons en argile pour représenter les objets. Les jetons étaient conservés ensemble dans des enveloppes d'argile scellées, et afin de montrer ce qu'il y avait à l'intérieur des enveloppes, ils pressaient les jetons dans l'argile à l'extérieur.

Ecriture sumerienne cuneiforme

A l’époque néo Babylonienne, il était d’usage de remettre des cadeaux à l’épouse du vendeur dans une transaction immobilière. Lorsqu’ils sont écrits, les contrats obéissaient à des règles de formes variables selon les lieux et les époques. Les tablettes pouvaient être ou non munies d’une enveloppe, elles étaient parfois scellées, par les parties, ou l’une d’elle, ou encore par es témoins, le sceau pouvait être remplacé par l’emprunte de l’ongle ou d’un bord du vêtement sur la tablette. Dans la quasi-totalité des sources figurent des témoins, qui seront consultés en cas de litige sur la teneur du contrat.

Dans sa fonction première, le sceau-cylindre était destiné à être déroulé sur de l’argile fraîche pour y laisser une empreinte, afin d’authentifier ou de valider une transaction, une opération comptable, en identifier le responsable, ou encore pour garantir l’accès à certains biens ou bâtiments.

C’est à la fin du 4è millénaire avant notre ère, avec la “révolution urbaine” et la naissance de l’écriture en Mésopotamie du sud, que les sceaux ont pris une forme de cylindre et ont été utilisés pour pouvoir répondre aux nouveaux besoins administratifs et comptables qui sont alors apparus. Ils ont gardé cette forme cylindrique jusqu’aux époques perse et hellénistique.

Les sceaux ont d’abord servi à sceller des bulles d’argile, des jarres, des fermetures de porte, etc., puis les premières tablettes lorsqu’est apparue l’écriture. Cependant, à la fin de la période d’Uruk (vers 3000 avant notre ère), ils ont disparu de ces tablettes, ne réapparaissant dans ce contexte qu’à partir de l’époque paléo-akkadienne (vers 2350 avant votre ère.). Dès lors, les sceaux se sont mis à jouer pleinement le rôle aujourd’hui dévolu à la signature apposée en bas d’un document écrit.

L'usage administratif du sceau-cylindre s’est encore renforcé avec l’habitude qui a été prise, à partir de l’époque d’Ur III (vers 2100 avant votre ère), d’enfermer certaines catégories de tablettes dans une enveloppe d’argile, pour en figer et en protéger le contenu. C’est cette enveloppe qui recevait alors l’empreinte du sceau.

Dominique Charpin, assyriologue français, professeur au Collège de France, spécialiste de la période « paléo-babylonienne, Spécialiste de l'écriture cunéiforme et en particulier des textes écrits en sumérien et en akkadien : Des scellés à la signature : l’usage des sceaux dans la Mésopotamie antique », dans A.-M. Christin Édition Écritures II, Paris, 1985, p. 13 à (21) 24 ; version en ligne :http://http://www.digitorient.com/wp/wp-content/uploads/2006/10/CHARPIN%201985%20DES%20SCELLES%20A%20LA%20SIGNATURE.pdf

Et :http://http://www.archibab.fr/4DCGI/recherche1.htm

Voir :

Dictionnaire de la Civilisation Mésopotamienne par Francis Joannès* Édition Robert Lafont 2001 pages 201-202 et sceaux pages 761-762 scribe page 763-766.

* Professeur Émérite [Histoire et civilisations du Proche-Orient antique] à l'université Paris1 Panthéon Sorbonne. Membre de l'équipe «Histoire et Archéologie de l'Orient cunéiforme» au sein de l'Unité mixte de recherche 7041 du CNRS de la Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie de Nanterre.

L’Art Antique du Poche Orient  par Pierre Amiet, Édition Mazenod 1977. Les sceaux et leurs empreintes pages 432 à 440

** Traités internationaux, tribut « biltu » Pages 859à 862

Acte de vente d un esclave et d une maison a shuruppak epoque sumerienne

Sceau mesopotamie

écriture cunéiforme akkadienne / sumérienne  vidéo que je mets en ligne https://www.youtube.com/watch?v=bpntN3WNuVs

Argent en akkadian kaspum

 kaspum se dit argent (monnaie) en Akkadien voir plus bas כֶּסֶף argent kèssèph/ késef Néhémie chapitre 5 verset 10

La Dernière des Révélations divines dans le Saint Coran la Récitation Révélée le rappellera

Comme nous le constatons dans le verset suivant faire un emprunt (dette) pour un projet quelconque n’est pas interdit c’est l’utilisation de l’usure  qui est proscrit.

 ۩ Sourate 2 البقرة la Vache al Baqara verset 282

87è Sourate dans l’ordre chronologique de la Période Médinoise 

verset commençant en général par يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟ Ô croyants vous qui croyez

Ô croyants vous qui croyez (avez cru/ ont eu foi!) يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟   ya'ayouha alađihyna amanou! Lorsque vous contractez une dette تَدَايَنتُم   بِدَيْنٍ  tadayantoum bidaynin (Etre ou devenir débiteur, s'endetter, emprunter, prêter, être redevable, devoir quelque chose à quelqu'un,) nom: دَيْن  dayn : dette, créance ; مُدِين mūdiyn : créditeur, créancier ; مَدْيُون madyyūn : débiteur, emprunteur, endetté, redevable; مَدْيُونِيَّة madyūniyya : dettes, obligations; verbe دَيَّنَ dayana : créditer, prêter, à terme إِلَىٰٓ أَجَلٍ  îla  ajalin  (délimiter, demander un délai ) أَجَّلَ ه 'ajalaha : accorder un délai à quelqu'un ; أَجَّلَ 'ajala : différer , gagner du temps , proroger , remettre , reporter , retarder , surseoir , suspendre , temporiser;  آجلاً او عاجلاً ajlan 'aw εajlan : tôt ou tard consignez-la par écrit مُّسَمًّى فَٱكْتُبُوهُ mouçaman* fâktoubouhou* (Graver pour pérenniser, écrire, inscrire, enregistrer, libeller, rédiger, consigner, destiner, donner une charge ou une fonction à quelqu'un, fixer, prescrire,  recueillir, compiler, enregistrer, sauvegarder, graver.) * nom : اِسْم ism appellation, nom, dénomination / nom, substantif ; adjectif:  اِسْمِيّ ismy : nominal ; اِسْمًا  isman: nominalement (nommer, appeler) ** كَتَبَ kataba : écrire / composer / enjoindre, imposer, obliger, forcer / envoyer ; أَكْتَبَ 'aktaba : dicter; اِكْتَتَبَ 'iktababa : transcrire, écriture abrégée sous la dictée, et qu'un rédacteur (notaire/ scribe de justice) requis par vous en enregistre وَلْيَكْتُب بَّيْنَكُمْ كَاتِبٌۢ walyaktoub baynakoum katiboun les clauses avec fidélité (avec impartialité/avec scrupule). Un scribe n'a pas le droit de se dérober à cette obligation, mais il doit s'en acquitter comme le (İl) lui a enseigné Dieu. Qu'il note (inscrive) فَلْيَكْتُبْ falyaktoub اِكْتَتَبَ iktataba transcrire  donc ce que lui dicte (et laisse dicter) وَلْيُمْلِلِ walyoumlili verbe: مَلّ mall : fatigué, fatiguer, enquiquiner, étouffer, ennuyer / dicter / écrire quelque chose sous la dictée de quelqu'un, se faire dicter quelque chose le débiteur qui doit avoir présent à l'esprit (et qu'il garde impérativement en sa conscience)  la crainte (peur) تَقْوَى  taqwa: ferveur, dévotion, fidélité, piété, pharisaïsme, religiosité ; تَقْوِيَة taqwiaun : intensification / stimulation / renforcement, consolidation ; اِتَّقَى اللَّهَ : itaqwa Allah craindre Dieu du Seigneur ٱللَّهَ Allah  et ne doit rien dissimuler de la dette. Mais si le débiteur est frappé d'incapacité morale ou physique, ou s'il est incapable de dicter lui-même, c'est à son représentant légal de stipuler honnêtement pour lui. À cet effet, choisissez (amenez) deux témoins وَٱسْتَشْهِدُوا۟ شَهِيدَيْنِ  wâçtachhidou  chahiydayni (attester, assister à, voir, témoigner, rendre un témoignage, appeler à témoigner) verbe: شَهِدَ shahida: assister, voir ; شَاهَدَ shahada : constater, surveiller, voir; اِسْتَشْهَدَ ; invoquer son témoignage / prendre quelqu'un comme témoin ; شَهِيد shahydūn; nom: témoin ; مَشْهُود mashhūdūn: ce qui est témoigné, ce qui est mémorable ; expression   أللهُ عَلى ما أَقولُ   Allah εala ma 'aqūlū  DIEU est mon témoin parmi vos hommes; s'il n'y a pas deux hommes,  رَجُلَيْنِrajoulayni ou, à défaut (alors) un homme  فَرَجُلٌ farajouloun et deux femmes وَٱمْرَأَتَانِ wâmra'atani  parmi les personnes présentant les garanties requises d'honorabilité, en sorte que si l'une oublie un détail, l'autre sera là pour le lui rappeler. Les témoins requis ne doivent pas refuser leur témoignage (dès lors  qu’ils sont sollicités). N'omettez pas de mettre par écrit tout acte de prêt, quel qu'en soit le montant, (petit ou grand) et d'en préciser l'échéance. وَلَا تَسْـَٔمُوٓاْ أَن تَكْتُبُوهُ صَغِيرًا أَوْ كَبِيرًا إِلَىٰٓ أَجَلِهِۦ wala taç'amou an taktoubouhou Sağhiyran aw kabiyran îla ajalihi elle écarte de lui toute espèce de doute, à moins qu'il s'agisse d'une simple opération commerciale (marchandise présente) à vue, que vous réglez sur-le-champ (que vous négociez entre vous), et auquel cas vous pouvez vous dispenser de la consigner par écrit. À part ce cas précis, faites toujours appel à des témoins pour constater vos transactions, mais toute contrainte ou violence qui serait exercée sur le scribe ou le témoin constituerait un acte immoral de votre part. Craignez donc DIEU ! Et Il vous instruira, car Sa science n'a point de limite.

 ۩ Sourate 3 آل عمران  āli ʿImrān  La famille de ʿImrân* verset 130 que nous expliquerons le sens plus en détail plus bas.89è Sourate de la Période Médinoise

* עַמְרָם ʿAmram petit-fils de Lévi qui eut de (son épouse selon la Bible) sa tante   יוֹכֶבֶד Yokhébèd deux fils  en plus d'une fille (Marie מרים Myriam مريم Mayam): Moïse  מֹשֶׁה בן עמרם Moshé ben Amram موسى Moussa et Aaron אַהֲרֹן Aharone هارون  Hārūn

 

Ô les croyants (vous qui croyez/ qui avez cru)! Ne pratiquez (prenez/ consommez) pas l'usure en multipliant (augmentée) démesurément (plusieurs fois) votre capital. Et craignez (Observez /Prémunissez-vous) DIEU afin que vous réussissez!(si vous voulez assurer le salut de votre âme !)

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ لاَ تَأْكُلُواْ الرِّبَا أَضْعَافاً مُّضَاعَفَةً وَاتَّقُواْ اللّهَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

ya'ayouha alađhiyna amanou la ta'koulou  alriba aĎƐafan mouĎaƐafatan wâtaqou Allaha laƐalakoum  toufliĥouna

L’Ancien empire -2575 à 2150* avant notre ère soit de la 4è à la 8è dynasties est le premier système juridique qui prend en compte l’individu. Qui crée un système dans lequel l’individu possède une réelle liberté pour disposer de sa personne et de ses biens. Tous les habitants de l’Egypte et de cette période sont égaux en droit y compris les hébreux. Il n’y a jamais eut d’esclaves privés. Il y a juste eu de l’esclavage public alimenté par les prisonniers de guerre, mais il n’était pas durable et définitif. De plus hommes et femmes étaient sur un pied d’égalité. Les femmes avaient des biens, elles pouvaient se marier comme elles le souhaitaient et avoir le métier qu’elles désiraient.

plusieurs code ont éxistés: sur le mariage en Mésopotamie berceau de l'écriture

1er- Le Code d'Ur-Namma qui est la plus ancienne tablette contenant un code juridique qui nous soit parvenue. Elle fut rédigée en sumérien vers 2100-2050 avant notre ère, à l'époque de la troisième dynastie d'Ur.

Il institue, par exemple, une forme de compensation financière en cas d'atteinte physique, que l'on peut opposer à la loi du Talion (« œil pour œil, dent pour dent ») principe de base du droit babylonien. Les actes de meurtre, vol, adultère et viol restent cependant punis de la peine capitale. Une femme (munus) passait du statut de fille (dumu-mi) à celui d'épouse (dam). Si elle venait à perdre son mari, une veuve (nu-ma-su) pouvait se remarier.

2è- Le Code de Lipit-Ishtar (ou les lois de Lipit-Ishtar) est un recueil législatif de la Mésopotamie ancienne, rédigées vers 1934-1924 avant notre ère  durant le règne de Lipit-Ishtar cinquième roi de la Ire dynastie d'Isin  إيسنʾīsin,Le nom actuel du site est Ishan Bahriyat  ʾ išān baḥriyāt, أيشان بحريات, « les lacs d'Ichan » ville de la Mésopotamie antique, localisée dans le sud de l’Irak.

 traitent de  différents sujets, qui se retrouvent dans les autres recueils législatifs mésopotamiens : locations d'animaux, de champs ou de bateaux, affaires familiales (héritage, adoption, mariage), faux témoignage, esclaves fugitifs.

3è - le plus connu et le plus complet :Le Code de Hammurabi est un texte juridique babylonien daté d'environ 1750 avant notre ère

Droit de la famille
La plus longue partie du Code (§ 126 à 194) concerne les affaires familiales, qui étaient donc une priorité des législateurs babyloniens qui avaient à régler de nombreux litiges familiaux, portant sur les relations entre époux, les questions de transmission du patrimoine, d'adoption, les délits sexuels ainsi que les cas concernant des femmes à statut particulier, notamment les religieuses. Les statuts normaux sont réglés par le droit coutumier, et ne sont donc pas présentés dans le Code, qui s'intéresse avant tout à des cas particuliers

* La Période prédynastique s'étend d'environ -8 000 - 3 150 avant notre ère. La Dynastie zéro s'étend, selon Nicolas Grimal, de -3 500 à -3 150 avant notre ère. Scorpion Ier (Weha « Selek / Selk » Wḥˁ « Srq »)  roi de la période prédynastique égyptienne qui a régné vers 3200 avant notre ère. La 1re dynastie commençant avec Hor Aha  Ḥr.(w)-ˁḥ3 (« Le Combattant » ou « l'Horus combattant » -3000/-2980 avant notre ère.

Voir :http://https://cours-de-droit.net/droit-egypte-antique/

Juste avant la Première Dynastie -3050 et -2890 avant notre ère, l’Égypte avait une colonie dans le sud de Canaan qui produisait des poteries égyptiennes pour l’exportation vers l’Égypte. Au cours de la deuxième dynastie, Byblos a fourni du bois de qualité qu’on ne trouvait pas en Égypte. À la cinquième dynastie, le commerce avec Pount* « Ta Nétjer pays du dieu » a donné aux Égyptiens de l’or, des résines aromatiques, de l’ébène, de l’ivoire et des animaux sauvages. L’Égypte faisait également du commerce avec l’Anatolie pour l’étain et le cuivre afin de fabriquer du bronze. Les partenaires commerciaux méditerranéens fournissaient de l’huile d’olive et d’autres produits de qualité. Tout était rédigés par contrat écrit.

L’Égypte exportait couramment des céréales, de l’or, du lin, du papyrus et des produits finis, tels que des objets en verre et en pierre.

La première dynastie s'établit environ entre les années -3000/3050 et -2890 avant notre ère, l’Égypte avait une colonie dans le sud de Canaan  k3nˁnˁ Kanaʿn ; כנען Kənáʿan ;  كنعان Kanʿān qui produisait des poteries égyptiennes pour l’exportation vers l’Égypte.

Au cours de la deuxième dynastie entre les années -2890 et -2686 avant notre ère, Byblos a fourni du bois de qualité qu’on ne trouvait pas en Égypte.

À la cinquième dynastie une période estimée des années -2500 à -2300 avant notre ère, le commerce avec Punt* « Ta Nétjer pays du dieu » a donné aux Égyptiens de l’or, des résines aromatiques, de l’ébène, de l’ivoire et des animaux sauvages.

* Le pays de Pount fut parfois identifié avec celui du peuple de Pout  פוט  Fout فوت issu du troisième fils de Cham חם, Ham signifiant « chaud » حام, selon l'Ancien Testament.

Une route terrestre très fréquentée, allant du Nil النيل An-Nil Les anciens Égyptiens l'appelaient soit Ḥ'pī ou Ḥap/ Hâpy soit iteru (trans. = jtrw) signifiant « rivière » qui se déformera plus tard en eior, הַיְאוֹר, Ha-Ye'or or הַשִׁיחוֹר, Ha-Shiḥor.  à la mer Rouge, traversait La route de Wadi Hammamat « Ra-henu / R3-hnw » طريق وادي الحمامات  tariq wadi alhammamat un oued situé à environ cent-dix kilomètres à l'est de Qena  قنا. Une autre route, le Darb el-Arbain l’une des principales routes reliant le Bilād al-Sūdān  بلاد السودان « pays des Noirs » avec le Nord, et qui doit son nom aux quarante jours de voyage nécessaires pour la suivre, a été utilisée dès l’époque de l’Ancien Empire d’Égypte.

Les Égyptiens construisaient des bateaux dès 3000 avant notre ère, en attachant des planches de bois ensemble et en bouchant les espaces avec des roseaux. Ils les utilisaient pour importer des marchandises du Liban et de Pount.

Parmi les premiers exemples de commerce de l’Égypte ancienne, on peut citer les contacts avec la Syrie  notamment avec Canaan, le Liban, la Nubie Ta-Seti  « le pays de l’arc » et Pount*(ci-dessus) au 5è siècle avant notre ère, et l’importation de poteries et d’idées de construction de Canaan au 4è siècle avant notre ère. À cette époque, la navigation était courante, et l’âne, le chameau et le cheval étaient domestiqués et utilisés pour le transport. Du cèdre du Liban a été trouvé dans les tombes de Nekhen, datant des périodes Naqada I et II. Les Égyptiens de cette période importaient également de l’obsidienne d’Éthiopie, de l’or et de l’encens de Nubie dans le sud, des jarres à huile de Palestine et d’autres marchandises des oasis du désert occidental et des cultures de la Méditerranée orientale. Des artefacts égyptiens de cette époque ont été trouvés à Canaan et dans certaines parties de l’ancienne Mésopotamie. Dans la seconde moitié du 4è siècle avant notre ère, la pierre précieuse lapis-lazuli était importée du Badakhshan (l’actuel Afghanistan).

Debut de l ecriture

Qu'en est-il Chez les Égyptiens ?

Le commerce dans l’Égypte ancienne « Antique » prend forme autour de -3150 avant notre ère avec l'unification politique de la Haute-Égypte « Ta shémaou » صعيد مصر Ṣaʿīd Miṣr ou الصعيد es-Ṣeʿīd /es-Ṣaʿīd  au sud et de la Basse-Égypte « Ta Méhou »  مصر السفلى Miṣr as-Suflā  au nord sous le règne du premier roi (Pharaon) et se développe sur plus de trois millénaires

Les Égyptiens faisaient du commerce avec leurs voisins africains et méditerranéens pour obtenir des biens, tels que le cèdre, le lapis-lazuli, l’or, l’ivoire, etc. Ils exportaient des marchandises, telles que le papyrus (dyt ), voir image ci-dessous, les autres significations. Ainsi, le rouleau de papyrus,  (dyt)

Papyrus symbole, sert à déterminer les écrits, mais aussi les notions abstraites.{On a pu penser que ce mot grec dérivait du terme égyptien per-peraâ, signifiant « fleur du roi » En égyptien ancien, on désignait le papyrus par les mots wadj [w3ḏ], tjufy [ṯwfy], et djet [ḏt]}, le lin et les objets finis, en utilisant diverses routes commerciales terrestres et maritimes

Papyrus dyt

papyrus

Le mot crédit ȧakhu-t ; le mot intérêt sur l’argent  fat/fꝪt  

Credit akhu t t interet sur argent fa t

Chez les hébreux

 Les Hébreux /עברי (`ibri ou ivri ) עבריאה ivriah  עבריים ʿIvriyyim « ceux qui passent -les errants,  - ceux par-delà le fleuve » /apirou (`pr.w) en égyptien hiéroglyphique  ḫabiru en akkadien عبرانيون εubraniun en arabe ), sédentaires et nomades durant leurs périples, de la Mésopotamie  Ur, la Mitanie, Mari, le pays de Hati, en passant par Cana'an confrontés à aux famines passage vers  l'Égypte avec Joseph  יוֹסֵף : Yosseph يوسف‎ Yūsuf  fils de Jacob יעקב Ya`aqov    يعقوب, Ya`qūb, que l'on nommera « enfants d'Israël בני ישראל, Benei Israël , Banû Isrâîl, بنو إسرائيل » les enfants descendance de  Jacob  renommé Israël  puis l'esclavage Moïse, l'Exode vers la Terre Sainte, l'esclavage  (2fois) en Mésopotamie puis retour Terre Sainte,  (par la famine ou par l'esclavage) connus plus par le nom de juifs ou judéens terme  יהודאי yehudaï ou par israélite בר ישראל bar israël, utilisaient un scribe pour leurs contrats ayant dans leurs passé conservé des habitudes soit Dans l’Égypte ancienne celle des Pharaons soit des mésopotamiens (qui furent aussi des pharaons d’Egypte 27è dynastie) Les Hébreux /עברי (`ibri ou ivri ) עבריאה ivriah  /apirou (`pr.w) en égyptien hiéroglyphique  ḫabiru /ʿApiru /en akkadien).

*voir liens sur le sujet: http://lamosquedethouars.e-monsite.com/pages/les-beni-israil-peuple-juif.html et http://lamosquedethouars.e-monsite.com/pages/les-hebreux-beni-israil-les-juifs.html

Hebreu ivri ibri apirouCana an pays en hieroglyphe egyptien 1                                                                                                Cana’an à l'époque des Hébreux dans l'ancienne Égypte

Les Égyptiens faisaient du commerce avec leurs voisins africains et méditerranéens pour obtenir des biens, tels que le cèdre, le lapis-lazuli, l’or, l’ivoire, etc. Ils exportaient des marchandises, telles que le papyrus qui  servait aussi pour faire leurs écrits, le lin et les objets finis, en utilisant diverses routes commerciales terrestres et maritimes.

Fabrication d un papyrus

Le scribe sš.   en Egypte Antique était un fonctionnaire lettré, éduqué dans l’art de l’écriture et de l’arithmétique. Exemple :Scribe du contour (graveur, dessinateur) sš-qdw ; Scribe aux doigts excellents Sš jqr(w)~n ḏbˁ.w=f ; Scribe du roi sš n(y)-sw.t ; Scribe du temple sš ḥw.t-nṯr ; Scribe de l'offrande divine sš ḥtp-nṯr. Omniprésent comme administrateur, comptable, littérateur ou écrivain public, il fait fonctionner l’État de Pharaon per-aâ / Pr-ˁȝ « Grande Maison » פרעה Parʕoːh  فرعون Firʿawn au sein de sa bureaucratie, de son armée ou de ses temples. Le scribe royal sš n(y)-sw.t domine l’administration centrale. Les scribes supérieurs font partie de la cour du Pharaon,* ils ne paient pas d’impôts et n’ont pas d’obligations militaires.

Scribe principal

                                                                                                                                            scribe principalScribe1 s3b                                                                                                                                               scribe Scribe image

   יוֹסֵף  Yosseph يوسف‎ Yūsuf  fils de Jacob יעקב Ya`aqov    يعقوب, Ya`qūb, et frère de Lévi ancêtre d'Esdras le Scribe  עזרא הסופר (voir-ci dessous)  serra le scribe et contremaître du domaine de Pothiphar  "Paheteprê pȝ-ḥtp rˁ"puis comme Ministre de Pharaon per-aâ / Pr-ˁȝ.

Bible  תנך Tanakh ▼Torah  תורה « Instruction  /Loi »▼Genèse  בראשית Bereshit Mikets  מקץ "au terme de," ▼Les songes de Pharaon▼Chapitre41 ▼Verset33 

- Maintenant, que Pharaon (Par’au) choisisse un homme intelligent et sage, et qu'il le mette à la tête du pays d'Égypte.

 וְעַתָּה יֵרֶא פַרְעֹה אִישׁ נָבוֹן וְחָכָם וִישִׁיתֵהוּ עַל־אֶרֶץ מִצְרָיִם

ve'atthah yérè Phare'oh iysh navon veh'akham viyshiythéhou 'al-èrèts Mitserayim

Esdras le Scribe  עזרא הסופר Ezra HaSofer  Ezra l'écrivain aurra la même fonction .

Le TaNakh aussi l’explique l’utilisation d’un scribe, secrétaire était privilégié

סָפֵר capher "saw-fare’" secrétaire, scribe est un terme araméen trouvé 6 fois dans la Bible,

Bible תנך Tanakh ▼Hagiographes « écrits »   כתובים Ketouvim ▼Ezra /Esdras/  עזרא  "secours" *▼chapitre 4.versets 8-.9 -17-23 ; chapitre 7- verset 21 

* Personnage du livre d'Esdras  appelé Esdras le Scribe  עזרא הסופר Ezra HaSofer  Ezra l'écrivain  عزرا الكاتب euzra alkatib  et du livre de Néhémie  נְחֶמְיָה, Ne'hemya, qui font partie de la Bible hébraïque TaNakh תנ״ך *. Il est issu de la tribu de Lévi לוי Lêwî لاوي Laouy une des  douze tribus d'Israël  שבטי ישראל Shivtei Yisrael, il descend d'Aaron אַהֲרֹן Aharone هارون Hārūn.

*TaNakh תנ״ך est l'acronyme de l’hébreu T ת (tav)« Torah תּוֹרָה (la Loi ou Pentateuque) N נ (nun)- Nevi'im נביאים (les Prophètes) -K ך (kaf) Ketouvim כתובים (les Autres Écrits ou Hagiographes) »

Dans la Bible  תנ״ך TaNakh le sens du mot Usure

Religion juive

Dans l'Antiquité, des taux d'intérêt très importants étaient pratiqués3. Il pouvait arriver que, à la mort d'un débiteur, le créancier réduise en esclavage ses enfants.

C'est pour réagir à cette situation que la législation juive a introduit des interdictions au prêt à intérêt dans le Pentateuque. La Bible condamne fermement la pratique du prêt à intérêt et de l'usure. Cet interdit est exprimé dans l'Ancien Testament, au vingt-troisième chapitre du Deutéronome (23-19)v 1 : « Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, intérêt d'argent ou intérêt de nourriture, de toute chose qui se prête à intérêt ». Le verset suivant (23-20) ajoute cependant une restriction importante : « Tu pourras tirer un intérêt de l'étranger, mais tu n'en tireras point de ton frère, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas entrer en possession. » L'interdiction du prêt à intérêt figure également dans l'Exode  שמות Shemot(Chapitre 22 verset 25), le Lévitique ויקרא Wayiqra (Chapitre 25,versets 35-37) et Ezéchiel (Chapitre 18,versets 8 ; Chapitre 13,verset 7 ; Chapitre  22,verset 12).

Les rabbins juifs ont réagi à l'interdiction biblique en codifiant les choses dans le Talmud de Jérusalem au 4è siècle, et dans le Talmud de Babylone au vie siècle, qui apportent de grandes innovations sur l'organisation sociale, en particulier les taux d'intérêt, l'usage des lettres de change, et les limites du profit en introduisant la notion de prix juste. La Hallakha  הלכה « Voie », (jurisprudence rabbinique) autorise de charger l'intérêt aux non-juifs mais interdit de se prêter avec intérêt entre coreligionnaires allant jusqu'à recommander fortement la remise de dette chaque schmitta.
Les Juifs pratiquent le prêt à intérêt en vertu du verset Chapitre 23verset 20 du Deutéronome דברים Devarim, paroles: -Tu ne prendras point d'intérêt de ton frère, soit intérêt d'argent, soit intérêt de comestible ni l'intérêt d'aucune chose qu'on prête à intérêt

La Torah תּוֹרָה « Instruction-Loi » utilise divers termes pour dėsigner l'intérêt tels :  נֶשֶךְ néchèh  "morsure" dont la racine hébraïque est נשך  "mordre". C'est ce terme qui a donné son nom au cinquième chapitre de la Michna  משנה « répétition ») est le premier recueil de la loi juive orale et par conséquent de la littérature rabbinique,  Compilée vers le début du 3è siècle de notre ère par Juda Hanassi רבי יהודה הנשיא Rabbi Yehouda hannassi.et du Talmud תַּלְמוּד talmoud, « étude » l’un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique et la base de sa Halakha  הלכה « Voie - Loi » du traité Baba Metsia  בבא מציעא « porte intermédiaire » (Les arbitrages à la charge des tribunaux civils, les dépôts, les gages, etc. certaines lois commerciales, l’interdit du prêt à intérêt, les contrats métayers.), consacré au prêt à intérêt : אֵּיזֶהוּ נֶשֶךְ ézéou nécheh  qu'est-ce qu'une morsure ?  תַרְבִּית tarbit- surplus dont la racine hébraïque est רב ravrev « grand »  - augmenter, grandir. De cette même racine proviennent les mots הַרְבֵּה harbé beaucoup, רַבִּים rabím pluriel, רַב  rɑv /rab et רַבִּי rabí grand (maître) +‎ ־י‎ (-i, “mon”) en arabe رَابِي‎ rābī. En retirant la première lettre (qui ne fait pas partie de la racine) du mot תַרְבִּית tarbit - surplus on obtient un synonyme : רִּבִּית ribit* - surplus. C'est ce dernier terme qui s'est imposé depuis le Talmud תַּלְמוּד « étude » pour désigner le prêt à intérêt.

A trois reprises, la Torah תּוֹרָה « Instruction-Loi » interdit le prêt à intérêt.

Nous traduirons littéralement  deux termes que la Torah utilise pour désigner le prêt à intérêt : ךְֶשֶנ néchèh - morsure et תַרְבִּית tarbit surplus. Le premier passage se trouve dans le livre de l’Exode שמות Shémot, exposé des Lois morales et religieuses פרשה משפטים Paracha Michpatim:

Le Talmud תַּלְמוּד « étude » introduit la notion de : צַד אֶחָד בְרִּבִּית  tsad éhad béribit  une éventualité d'intérêt. En première approche, ce concept désigne des situations dont l'issue est incertaine, et qui pourraient éventuellement déboucher sur le paiement d'un intérêt.

Exode שמות Shémot Chapitre 22 verset 24 (25 selon lecture).

Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras pas envers lui comme un créancier, vous ne mettrez pas sur lui une morsure.

אִם־כֶּסֶף תַּלְוֶה אֶת־עַמִּי אֶת־הֶעָנִי עִמָּךְ לֹא־תִהְיֶה לוֹ כְּנֹשֶׁה לֹא־תְשִׂימוּן עָלָיו נֶשֶׁךְ

 im-kèssèph tthalevèh èth-'ammiy èth-hè'aniy 'immakhe lo-thiheyèh lo kenoshèh lo-thesiymoun 'alayv nèshèkhe

* רִבִּית ribít nom féminin.  antécédents d'intérêt  (pluriel. רִבִּיּוֹת ribiyout) (sur un prêt). [Formé à partir de רִבָּה, Pi. de רבה, avec suff. ִית. en référence. Aram. רִבָּיתָא, Syr. רֶבִּיתָא (= intérêt, usure), arabe. رَبَا rabā (= il a pris l'usure / croître, grandir, augmenter),رِّبًا ribban (= intérêt, usure), Akkadien. rabū (= grandir - dit d'intérêt ou d'usure), ribītu (= intérêt, usure), et cp. מַרֽבִּית et תַּרֽבִּית.]. רֹֽבַע  m.n. (un hapax legomenon dans la Bible, survenant Nombres Chapitre 23:verset10; probablment. signifiant «poussière, sable, cendres»; lit: «ce qui coule ou se dépose», et dérivé de רבע.) [en référence. Samaritan Targum, Genèse. Chapitre18:verset.27, rendant וֽאָנֹכִי עָפָר וָאֵפֶר (= je ne suis que poussière et cendre), avec ואנא קטם ורבוע; d'où רבוע signifie «cendres». cp. aussi arabe. al-G̲h̲ubār الغبار , ghubra الغبرة «calcul [au moyen] de la poussière»  {poussière تُرَٰبًا touraban}.

Autres sens

1er sens

מַרְבִּית marbiyth / mar-beeth’ : accroissement, intérêt, usure, miltitude, grandeur, augmentation

Lévitique Lévitique ויקרא  Vayikra, "et Il appela" Behar  בהר  “sur le Mont [Sinaï]*”  Rachat des personnes - chapitre 25 verset 37

*sur le Mont Sinaï جبل موسى Djabel Moussa

 Tu ne lui prêteras point ton argent à intérêt, et à surcroît tu ne lui prêteras (intérêt, usure) point (donne pas/à escompte) tes vivres (ton comestible/ton manger) à usure.

אֶת־כַּסְפְּךָ לֹא־תִתֵּן לוֹ בְּנֶשֶׁךְ וּבְמַרְבִּית לֹא־תִתֵּן אָכְלֶךָ

èth-kassepekha* lo-thitthén lo benèshèkhe** ouvemarebiyth*** lo-thitthén akhelèkha

כספך* /ka.sʼf.fæ.xɑ =  כסף kæ.sʼæf argent [métal] ךָ xɑ possessif 2e personne masculin singulier

** בְּנֶשֶׁךְ intérêt, usure / נשׁך / il a pris l'usure (mordre)

***  מַרְבִּית marebiyth/(marbiyth) tout, tout, le tout (en +) (usure)

1 Samuel שמואל א Shemouel *  chapitre 2 verset 33 -Je laisserai subsister auprès de mon autel l'un des tiens, afin de consumer tes yeux et d'attrister ton âme; mais tous ceux (marbiyth) de ta maison mourront dans la force de l'âge.

*(א 1 =Aleph ou alef prononcé ʔa)

1 Chroniques    דברי הימים א Diḇrei Hayyāmîm1 « Discours des jours » -12.29 Des fils de Benjamin, frères de Saül, trois mille; car jusqu'alors la plus grande (marbiyth) partie d'entre eux étaient restés fidèles à la maison de Saül.

2 Chroniques דברי הימים ב Diḇrei Hayyāmîm 2 « Discours des jours » - 9.6 Je ne croyais pas ce qu'on en disait, avant d'être venue et d'avoir vu de mes yeux. Et voici, on ne m'a pas raconté la moitié de la grandeur (marbiyth) de ta sagesse. Tu surpasses ce que la renommée m'a fait connaître.

2 Chroniques  דברי הימים ב Diḇrei Hayyāmîm 2 « Discours des jours » -30.18 Car une grande partie (marbiyth) du peuple, beaucoup de ceux d'Ephraïm, de Manassé, d'Issacar et de Zabulon, ne s'étaient pas purifiés, et ils mangèrent la Pâque sans se conformer à ce qui est écrit. Mais Ezéchias pria pour eux, en disant: Veuille l'Eternel, qui est bon, pardonner.

Le commerce dans l’Egypte ancienne « Antique » prend forme autour de −3150 avant notre ère avec l'unification politique de la Haute-Égypte Ta shémaou صعيد مصر Ṣaʿīd Miṣr ou الصعيد es-Ṣeʿīd /es-Ṣaʿīd  au sud et de la Basse-Égypte Ta méhou  مصر السفلى Miṣr as-Suflā  au nord sous le règne du premier roi (Pharaon) et se développe sur plus de trois millénaires

2è sens

מַשָּׁא mashsha’ à intérêt, ce qu'ils nous doivent ; prêt sur intérêt, usure ; dans Néhémie 5:11, le "taux d'usure" n'était que de un pour cent

Néhémie chapitre 5 versets 7 et 10

7-Je résolus de faire des réprimandes aux grands et aux magistrats, et je leur dis: Quoi! vous prêtez à intérêt* Et à vos frères! Et je rassemblai autour d'eux une grande foule,

וַיִּמָּלֵךְ לִבִּי עָלַי וָאָרִיבָה אֶת־הַחֹרִים וְאֶת־הַסְּגָנִים וָאֹמְרָה לָהֶם מַשָּׁא אִישׁ־בְּאָחִיו אַתֶּם נֹשִׁאים וָאֶתֵּן עֲלֵיהֶם קְהִלָּה גְדוֹלָה

vayyimmalékhe libiy 'alay vaariyvah èth-hah'oriym veèth-hasssseganiym vaomerah lahèm masha iysh-beah'iyv atthèm noshiym vaètthén 'aléyhèm qehillah gedolah

*  מַשָּׁא dette, prêt. [Formé à partir de נשׁא ᴵᴵ (= pour réclamer une dette),

10 -Moi aussi, et mes frères et mes serviteurs, nous leur avons prêté de l'argent* et du blé. Abandonnons ce qu'ils nous doivent ! (cet emprunt {laissons ce fardeau})

וְגַם־אֲנִי אַחַי וּנְעָרַי נֹשִׁים בָּהֶם כֶּסֶף וְדָגָן נַעַזְבָה־נָּא אֶת־הַמַּשָּׁא הַזֶּה

vegam-aniy ah'ay oune'aray noshiym bahèm kèssèph vedagan na'azevah-nna èth-hammasha** hazzèh

* כֶּסֶף argent kèssèph/ késef :  voir plus haut en akkadien  kaspum

** masha  אֵת + הַ + מַשָּׁא èth avec, près (dette, prêt.)Dette ce qu ils nous doivent cet emprunt laissons ce fardeau


Nous retrouvons cette cohérence avec des propos/communications orales أحاديث ʾaḥādīṯ {au singulier حديث hadith} du dernier des Prophètes et Messagers de Dieu l’Unique  محمد Muhammad et du Coran القُرْآن al-Qurʾān la Dernière Récitation Révélée  par Dieu الله Allah, l’Un, le Très Haut "qu'Il soit Glorifié et Exalté سُبْحانَهُ وَتَعالَى Subḥānahu wa ta'āla ", à celui-ci dans le fait de ne pas rendre plus malheureux une personne indigente même si elle a fait un emprunt.

Coran القُرْآنal-Qurʾān la Récitation Révélée 

۩ Sourate 2 البقرة la Vache al Baqara verset 280

87è Sourate dans l’ordre chronologique de la Période Médinoise

A celui qui est dans la gêne*, (est confrontée à l'insolvabilité/le débiteur en difficulté pas capable de payer) accordez (attendez) un sursis (un meilleur moment/ un délai) jusqu'à ce qu'il soit dans l'aisance (ce soit plus facile pour lui). Mais il est mieux pour vous de faire remise de la dette par charité (Et si vous y renoncez au prêt en lui en faisant par charité!) ce serait meilleur (mieux) pour vous, si seulement vous saviez !

 وَإِن كَانَ ذُو عُسْرَةٍ فَنَظِرَةٌ إِلَىٰ مَيْسَرَةٍ وَأَن تَصَدَّقُوا۟ خَيْرٌ لَّكُمْ إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ

wa'în kana đhou  Ɛouçratin fanaŽiratoun îla mayçaratin wa'an taSadaqou ķhayroun  lakoum în kountoum  taƐlamouna

*gêner, contraint, accablé, être dur, être pénible, être difficile : عُسْر εousroun: gêne, besoin, misère, pauvreté, chétiveté ; عُسُر εousouroun : difficulté, misère ; عُسُر εousouroun: difficulté, circonstances difficiles / pauvreté, indigence, gêne ;  εousatoun عُسْرَة : gêne, besoin, dénuement, misère, pauvreté, carence

1er Hadith  حديث propos

D'après Abou Houreira (que Dieu l'agrée), le Prophète (que le salut et la prière de DIEU soient sur lui) a dit: « Celui qui soulage un croyant d'un soucis parmi les soucis de l'ici-bas DIEU le soulage d'un souci parmi les soucis du jour du jugement. Celui qui accorde une facilité à son débiteur *, DIEU lui facilite dans l'ici-bas et dans l'au-delà. Celui qui couvre un croyant **, DIEU le couvre dans l'ici-bas et dans l'au-delà. Dieu aide le serviteur tant que le serviteur aide son frère…… (la version est plus longue, nous donnons ce qui nous concernes)

Rapporté par Muslim dans son Sahih n° 2699

عن أبي هريرة رضي الله عنه قال النبي صلي الله عليه و سلم : من نفَّسَ عن مؤمنٍ كُربةً من كُرَبِ الدنيا ، نفَّسَ اللهُ عنه كُربةً من كُرَبِ يومِ القيامةِ . ومن يسّرَ على معسرٍ ، يسّرَ اللهُ عليه في الدنيا والآخرةِ  ومن سترَ مسلمًا ، ستره اللهُ في الدنيا والآخرةِ  واللهُ في عونِ العبدِ ما كان العبدُ في عونِ أخيه

* C'est à dire une personne qui à une dette envers lui.

** C'est à dire qu'il cache son péché.

εan Abou Houreira radi Allah εanah qal alNabi salia Allah εalayhi wa salam : min naffasa εan mouminin kourbatan min kourabi alĐounya , naffasa Allah εanah kourbatan min kourabi Youmi alQyamati. wamin youssara εalaa masaroun, youssara Allah εalayha fi alĐounya wa-alkhirat wamin sitra mousliman , satarah Allah fi alĐunya walakhirat wa Allah fi εoun alεbdi ma kana alεbdou fi εouni 'akhihi

rawah Muslim fi Sahihih raqam 2699

Hadith  حديث propos

D'après Abou Houreira (que DIEU l'agrée), le Prophète (que la prière de DIEU et Son salut soient sur lui) a dit: « Il y a avait un commerçant qui faisait crédit aux gens. Lorsqu'il voyant une personne en difficulté il disait à son employé: -Efface sa dette, ainsi peut-être que DIEU passera sur nos péchés. Alors Dieu lui pardonna ses péchés ».

(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2078 et Mouslim dans son Sahih n°1562)

عن أبي هريرة رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه و سلم : كان تاجر يداين الناس فإذا رأى معسرا قال لفتيانه : تجاوزوا عنه لعل الله يتجاوز عنا . فتجاوز الله عنه

رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٠٧٨ و مسلم في صحيحه رقم ١٥٦٢

εan Abou Houreira radi Allah εanah qal alNabi salia Allah εalayhi wa salam: kan tajirou youdayin alnaç fa'idha ra'a εouasaran qal lifityanih : tajawazou εanah laεala Allah yatajawaz εana. fatajawaz Allah εanah

rawah alBoukhari fi sahihih raqam 2078 wa Muslim fi sahihih raqam 1562

Voir sur l'usure: Etude talmudique sur le prêt à intérêt  רִּבִּית Ribit et le Hétèr Iska הֶתֵר עִֶּׁסְקָּׁא "autorisation pour une  affaire"* lien suivant:

*Iska עִּסְקָּׁא "une affaire"

http://www.lesitedesetudesjuives.fr/medias/files/etude-talmudique-sur-le-pret-a-interet.pdf

Il n'existe pas dans la Torah תּוֹרָה « l'instruction - la Loi» de notion de taux d'usure, c'est à dire de taux d'intérêt maximum autorisé, comme c'est le cas actuellement dans de nombreux pays (en France, le taux d'usure actuel varie entre1.5% à 21.16%  selon le type de prêt). La Torah תּוֹרָה  al Tawrat توراة interdit le prêt à intérêt quelqu'en soit le taux. le taux d'usure des prêts de moins de 10 ans grimpe à 2,56% (+0,4%) ; les emprunts de plus de 20 ans et les prêts-relais voient leur taux d'usure diminuer, respectivement à 2,67% (-0,1%) et 2,97% (-0,4%).Le taux de l’usure est le taux d’intérêt maximal, à ne pas dépasser, dans un prêt d’argent (article R. 314-11 du code de la consommation). Le Taux Annuel Effectif Global (TAEG) mentionné dans le prêt doit alors être inférieur au taux de l’usure en vigueur lors de la souscription. Le taux d’usure est calculé par la Banque de France pour un trimestre. Ces taux d’usure (un taux par type de crédit, selon certaines durées) sont calculés à partir de la moyenne des taux d’intérêts pratiqués par les établissements prêteurs, augmenté d’un tiers, par exemple pour les crédits immobiliers.

voir Dictionnaire Encyclopédique de la Bible édition Brépols 1987  Prêt, Péteurs pages 1041 à1042

Extrait  Le prêt faisait partie du jeu normal des relations économiques et sociales dès la pLus Haute Antiquité 2800 ans d'Histoire, de -3300 à -525 avant notre ère comme le montre les tablettes cunéiformes établissant des reconnaissances de dettes. Les intérêts pratiqués étaient généralement élevés, souvent de 20 à 100 pour cent par an. Lorsqu'il s'agissait d'un prêt de gains, celui-ci devait généralement être remboursé sur l'aire, à la moisson suivante....... voir -A Caution; -B Gage;-C Intérêt ; -D Remboursement -E Remise de dettes ; Dans le Nouveau Testament  cf Mathieu chapitre 5 verset 42 Luc chapitre 6 verset 34 Mathieu chapitre 18 versets 23 à 25 ; Luc chapitre 7 versets 41 à 43 Luc chapitre 13 verset 4 Mathieu chapitre 6 verset 12 Luc chapitre 11 verset 4.

Ainsi, par le simple choix du terme «morsure נֶשֶךְ néchèh», la Torah vient nous mettre en garde du caractère sournois et redoutable du prêt à intérêt. Notons qu'il s'agit là d'une problématique d'actualité: D'une part, dans les pays industrialisés, le surendettement des ménages est devenu aujourd'hui un véritable problème de société. La France, par exemple, En 2020, 108 731 dossiers de surendettement ont été déposés (dont 105 184 déclarés recevables soit pour près de 97 % des situations) (pour une population totale de 75 millions de Français). La cause principale en est la banalisation du crédit à la consommation. - D'autre part, il y a actuellement une sérieuse polémique concernant une éventuelle annulation de la dette des pays du tiers-monde envers les pays industrialisés. Un des arguments majeurs en faveur de l'annulation consiste à dire que, par le paiement des intérêts, la dette de 1980 à déjà été remboursée six fois, et que malgré tout ils se retrouvent quatre fois plus endettés.

Un prêt est considéré comme usuraire lorsqu'il est consenti à un TAEG qui excède du tiers le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent. Le TAEG est le taux auquel on se réfère pour apprécier si une offre de crédit dépasse le seuil usuraire.

Qu'est-ce que le taux de l’usure ?
Le seuil de l’usure correspond au Taux Annuel Effectif Global (TAEG) maximal au-delà duquel une banque ne peut prêter de l’argent. Ce seuil a été fixé pour éviter que des taux d'intérêt trop élevés placent l'emprunteur dans une situation financière difficile. Le taux de l'usure a donc une fonction régulatrice.
Rappel : le taux annuel effectif global (TAEG), prend en compte la totalité des frais occasionnés par la souscription d'un prêt (frais de dossier, courtage, assurance, etc.) et permet de comparer le coût global de différentes propositions. Ce TAEG est exprimé en pourcentage annuel de la somme empruntée.
Il existe différents taux de l’usure en fonction des catégories de prêts (crédit à la consommation, prêts immobiliers, découvert en compte, crédit renouvelable, etc.), du montant du prêt et de sa durée.
Taux de l’usure : réglementation
Selon le Code de la Consommation (article L314-6), est réputé usuraire tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global excédant de plus du tiers (33 %), le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les établissements de crédit pour des opérations du même type. Les prêts bonifiés, administrés ou réglementés par l'État ne sont pas pris en compte dans le calcul de cette moyenne arithmétique. En cas de perceptions excessives, les sommes indûment prélevées doivent être restituées à l’emprunteur (intérêts compris).
A noter : l’usure est une infraction pénale passible d’un emprisonnement de 2 ans et/ou d’une amende de 300.000 euros (article L341-50 du Code de la consommation).
Taux d’usure : calcul
Pour calculer le seuil de l’usure, la Banque de France collecte auprès d’un échantillon représentatif d’établissements de crédit et de sociétés de financement les TAEG pratiqués pour les différentes catégories de prêts. Ces taux, augmentés d’un tiers, établissent les seuils de l’usure correspondants à chaque famille de crédit qu’elle s’adresse aux particuliers, aux associations, aux professionnels ou aux entreprises.
Le taux d’usure s’applique à tous les crédits souscrits par les particuliers et les associations  (crédits immobiliers classiques à taux fixe ou variable et prêts relais, crédits à la consommation, prêts personnels, crédits auto, crédits travaux, découverts bancaires). Deux critères autres que le taux entrent en ligne de compte dans le calcul du seuil de l’usure : la durée du crédit pour les prêts immobiliers et le montant de l’emprunt souscrit pour les prêts à la consommation.

https://www.lafinancepourtous.com/pratique/credit/surendettement/le-surendettement-en-quelques-chiffres/#:~:text=En%202020%2C%20108%20731%20dossiers,de%2097%20%25%20des%20situations

L usure riba statut matrimonial des surendettes en france

Sur l'Usure dans la foi musulmane

Dans la Révéaltion récitée  القران الكريم al Qur’an al Karim 

Selon Maurice ‘Ubayd Allah Gloton  Une approche du Coran par la Grammaire et le lexique édition al Bouraq 2002 page 396 r2f 0532  ر ب ح r-b-ḥ (page 803 lettre Râ colonne 2  11è mot رَبِحَ rabia) Gagner des profits prospérer, profiter, l'emporter رَبِحَ rabia  il a gagné d [actif acc3 f sing = رِبَحَتْ  ribahat elle a gagnée]

Tafsir تَفْسِير  d’ibn Kathir ابن كثير(exégèse abrégée) Interprétation du Noble Coran تـفـسـيـر الـقـرآن الـعـظـيـم  Tafsīr al-Qurʾān al-ʿAẓīm     volume 1 édition Daroussalam 2012 pages 122-123

Sourate 2 البقرة al Baqara la Vache verset 16

Ce sont eux qui ont troqué le droit chemin (la guidance) contre l'égarement (le fourvoiement). Eh bien, leur négoce (trafic) n'a point (sera sans) profité. Et ils ne sont pas sur la bonne voie (guidés).

أُو۟لَٰٓئِكَ ٱلَّذِينَ ٱشْتَرَوُا۟ ٱلضَّلَٰلَةَ بِٱلْهُدَىٰ فَمَا رَبِحَت تِّجَٰرَتُهُمْ وَمَا كَانُوا۟ مُهْتَدِينَ

oula'ika alađiyna achtarawou bialhouda fama rabiĥat tijaratouhoum wama kanou mouhtadiyna

Note. Ils ont choisi l’égarement et renoncé au droit chemin. Moujâhid ibn Jabr مُجَاهِدْ بِنْ جَبْر (théologien et juriste musulman des débuts de l'Islam, élève d'Abd Allah ibn Abbas عَبْد ٱللَّٰه ٱبْن عَبَّاس cousin paternel du Prophète.) dit al-Mujâhidd, pour sa part, affirme qu’ils ont cru, avant de renier leur foi. Abu Qatadah al Ansari أبو قتادة الأنصاري, (compagnon du Prophète) quant à lui, explique qu’ils ont préféré l’égarement à la bonne direction. L’explication de Qatâda قتادة est conforme aux Parole de Dieu الله Allah au sujet des Ṯhamoud:

sourate 41 فصّلت  Fuṣṣilat les Versets clairement exposés verset 17

 

وَأَمَّا ثَمُودُ فَهَدَيْنَٰهُمْ فَٱسْتَحَبُّوا۟ ٱلْعَمَىٰ عَلَى ٱلْهُدَىٰ فَأَخَذَتْهُمْ صَٰعِقَةُ ٱلْعَذَابِ ٱلْهُونِ بِمَا كَانُوا۟ يَكْسِبُونَ

Quand aux Thamoud*, Nous les avons guidés, mais ils ont préféré l’aveuglement à la bonne direction**. Mais leur négoce ne fut pas profitable. Et ils ne furent pas bien guidés

Autre traduction subjective :

Et quant aux Thamûd*, Nous les (avions) guidâmes (guidés); mais ils ont préféré l'aveuglement à la guidée (guidance)**. (et)  C'est alors qu'ils furent saisis  (les a pris) par la foudre du (un) supplice le plus humiliant (avilissant) pour ce qu'ils avaient acquis (faits).

wa'ama Thamoudou* fahadaynahoum  fâçtaĥabou alƐama Ɛala alhouda** fa'aķađathoum SaƐiqatou alƐađabi alhouni bima kanou yakçibouna

*Le Peuples des Thamoudéens Voir au sujet de ce peuple sourate 7 الأعراف al-Aʿrāf le Purgatoire versets 73 à 79  et 101 et sourate 91 الشمس aš-Šams le Soleil versets 11 à 15. Ṯamūd / Thamûd, ثمود, désigne un peuple arabe [sous le nom de Thamudaei - Thamoudéens -Thamudènes - Thamoudites - Thémoudites.] disparu avant le 6è siècle, Thamûd, est aussi une localité au nord ouest du Yémen. Des références d’origine africaine non-arabe existent du nom du peuple de Thamūd. Une inscription de Sargon II [Šarru-kīn ou Šarru-kēn ] vers -715 avant notre ère mentionne Thamūd comme un peuple de l’Arabie orientale et centrale. Le nom est aussi cité dans Aristote, Ptolémée et Pline l'Ancien qui celui-ci indique que les Thamūd occupaient le site d'Hegra ٱلْحِجْر Al-Ḥijr connue par  مدائن صالح Madā'in Ṣāleḥ situé dans la région d'Al 'Ulā   ٱلْعُلَا‎ al-ʿul en Arabie du Nord,   En outre, Thamūd ثمود s'avère également mentionné par des tablettes d'argiles rédigés en cunéiforme et retrouvé sur le site archéologique de Ebla en Syrie. Par ailleurs, ces tablettes sont datées de -2400  à -2250 avant notre ère.

** verbe.

هَدَى :hada: convertir, guider
 
أَهْدَى'ahda
: accorder, donner, fournir, offrir, présenter

اِهْتَدَى :aihtada: être sur le bon chemin / se convertir / précéder les autres chevaux / attirer

  
nom.

هُدًى:  houdan aiguillage, guidage, endoctrinement / voie droite

هَدْي : hady : manière, façon, conduite / guidage, balisage, endoctrinement / offrande, sacrifice, victime

هَدِيَّة : hadiya: offre
  

يَهُود  :  yahoud la société juive / juifs, israélites
يَهُودِيَّة   
: yahoudia :juive, israélite
إِهْدَاء  'ihda'
: don

اِهْتِدَاء : aihtida' : conversion, raison
 

adjectif. / adverbe.

يَهُودِيّ : yahoudiy: israélite, hébraïque, juif, judaïque : יְהוּדִים‎ Yehoudim 
 

مُهْدًى  muhdana
: offert, donné en cadeau
مَهْدِيّ mahdi : celui qui offert un cadeaux / judicieux, sensé // al-
Mahdi, المهدي  « le guidé (par DIEU) » dérive de la racine h-d-y ح - د - ي qui évoque le fait d'être guidé par DIEU

مُهْتَدٍ: moutadin : converti, guidé
 

Autrement dit : leur transaction fut infructueuse, et ils ne suivirent pas la bonne direction en agissant ainsi. Ibn Jarîr بن جریر (Muhammad Ibn Jarīr Ibn  Tabari  محمد بن جریر طبری) rapporte ce commentaire de Qatâda قتادة : Il dit- par DIEU الله ALLAH! Nous les avons vus renoncer à la bonne direction lui préférant l’égarement, à l’unité des musulmans à laquelle ils ont préféré leur division, à la sécurité qu’ils ont remplacée par la peur, et à la Tradition Sounna lui préférant l’innovation dans la religion [bid’a/bid’ah بدعة idée nouvelle, hérésie] { Jâmi' Ul Bayân Fî Tafsîr Il Qur’ân  جامع البيان عن تأويل آي القرآن‎, plus connu sous le nom de Tafsir At-Tabari تفسير الطبري  Explication du Coran 1/316}

Tafsir تَفْسِير  d’ibn Kathir ابن كثير(exégèse abrégée) Interprétation du Noble Coran تـفـسـيـر الـقـرآن الـعـظـيـم  Tafsīr al-Qurʾān al-ʿAẓīm     volume 2 édition Daroussalam 2012 pages 70 à 105 Sourate 2 البقرة la Vache al Baqara Verset 275

Extraits du livre: pages 70/71 la condamnation de la pratique de l’usure (ribâ ربا)

Après avoir mentionné les pieux croyants qui dépensent de leurs bien pour plaire à DiIEU , qui s’acquittent de ‘aumône et font continuellement œuvre de bienfaisance envers les nécessiteux et leurs proches, en toute circonstance, DIEU  évoque ici ceux qui, en pratiquant l’usure, s’emparent, injustement des biens des autres, et décrit la confusion qui règne dans leur esprit quant à la légalité de l’usure. En outre, DIEU  décrit leur état le Jour de la Résurrection*, lorsqu’ils se lèveront et sortiront de leurs tombes pour être rassemblés devant leur Seigneur. Il dit :

*Jour de la Réssurrection يَوْمَ ٱلْقِيَٰمَةِ  Yawma alQiyamati  قِيَامَة Qiyamati: résurrection, retour de la mort à la vie   "le Jour du Jugement يوم الدين Yawm ad-Din

Sourate 2 البقرة la Vache al Baqara Verset 275

 

ٱلَّذِينَ يَأْكُلُونَ ٱلرِّبَوٰا۟ لَا يَقُومُونَ إِلَّا كَمَا يَقُومُ ٱلَّذِى يَتَخَبَّطُهُ ٱلشَّيْطَٰنُ مِنَ ٱلْمَسِّ

Alađiyna ya'koulouna alriba la yaqoumouna îla kama yaqoumou alađhi yataķabaŤouhou alchayŤanou mina almaçi*

* الْمَسِّ almaçi مَسّ mas : état d'une personne qui manque de bon sens, folie  مُسَّ  musa : avoir un accès de folie

Page 71à73 Al Boukhari rapporte, d’après Samoura inb Joundoub, dans le long hadith décrivant un rêve du Prophète, que le Messager de Dieu (que la prière et  salut de Dieu soient sur lui)

فَأَ تْينَا عَلَى نَهْرِ ـ حَسِبْتُ أَنَّهُ كَانَ يَقولُ ـ : أَحْمَرَ مِتْلَ الدَّمِ وَإِذَا فِي النَّهْرِ رَجُلٌ سَا بِحٌ يَسْبَحُ ، وَإِذَا عَلَى شَطَّ النَّهْرِ رَجُلٌ قَدْ جَمَعَ عِنْدَهُ حِجَارَةً كَثِيرَةً، وَإِذَا ذَلِكَ السَّابِحُ يَسْبَحُ مَا يَسْبَحُ، تُمَّ يَأْ تِي ذَلِكَ الَّذِي قَدْ جَمَعَ الْحِجَارَةَ عِنْدَهُ، فَيَفْغَرُ لَهُ فَاهُ فَيُلْقِمُهُ حَجَرًا

fa tayna εalaa nahr hasibatou 'anahou kana yaquoulou: 'ahmara matla  aldami wa'iđha fi alnahar rajoulou, sahabahou yasbahou  wa'iđha  εalaa  shata alnahri rajoulou  qad jamaha eindah hijaratan kathiratan , wama đhalika alsabouh yasoubahou ma yasbahou  thouma , yatiy đhalika  alađhi  qad jamaha al hijaarat  inda fayafgharou lahou fahou  fayoulquimouhou hajaran

« Nous atteignîmes un fleuve (le narrateur pense qu’il a précisé qu’il était rouge de sang) où un homme était en train de nager alors qu’un autre, sur la berge, avait réuni auprès de lui un grand nombre de pierres. Après avoir nagé, le premier allait vers celui qui avait réuni les pierres et ouvrait la bouche devant lui. Ce dernier y introduisait alors une pierre ». Puis, la suite du hadith حديث (propos- communication orale du Dernier des Prophètes et Messagers) indiquera que le nageur était un homme qui pratiquait l’usure* (Fatḥ al-Bārī Sharḥ Ṣaḥīḥ al-Bukhārī فتح الباري شرح صحيح البخاري explication de Sahih al-Boukhary 3/295)

*c’est le sens ancien de ce terme, qui désignait tout type d’intérêt pris sur une somme d’argent, que nous entendons ici, et non le sens moderne qui signifie : intérêt de taux excessif. Tout intérêt, excessif ou pas, est du « ribâ »  NDT « Note du traducteur »

Cela parce qu’ils disent : « (que vraiment) le commerce est tout à fait identique à l’usure, Or Dieu a rendu licite le commerce, et rendu illicite l’usure »

ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ قَالُوٓا۟ إِنَّمَا ٱلْبَيْعُ مِثْلُ ٱلرِّبَوٰا۟ وَأَحَلَّ ٱللَّهُ ٱلْبَيْعَ وَحَرَّمَ ٱلرِّبَوٰا۟

Đhalika bi'anahoum  qalou   înama albayƐou mithlou alriba wa'aĥala Allahou albayƐa waĥarama alriba

Autrement dit : Tel sera leur sort pour s’être opposés aux Lois prescrites par DIEU . Néanmoins, par ces paroles, ils n’établissent pas d’analogie entre l’usure et le commerce. Car les polythéistes ne reconnaissent pas la Révélation Récitée القُرْآن alQur'an  dans lequel DIEU  a établi la légalité du commerce. D’ailleurs, s’ils avaient voulu établir une analogie (Qiyas قياس « référence - syllogisme ») entre l’usure et le commerce, ils auraient dit : « L’usure est identique au commerce » Or, ils ont dit :

 ٱلْبَيْعُ مِثْلُ ٱلرِّبَوٰا۟

(que vraiment) le commerce est tout à fait identique à l’usure

Autrement dit : alors pourquoi le premier a été rendu licite et le second illicite ? En prétendant que le premier est semblable au second, ils s’opposent à la Législation Divine, car Dieu الله Allah a autorisé le commerce et interdit l’usure. Toutefois, il se peut que les Paroles :

     وَأَحَلَّ ٱللَّهُ ٱلْبَيْعَ وَحَرَّمَ ٱلرِّبَوٰا۟

Or Dieu a rendu licite le commerce, et rendu illicite l’usure »

wa'aĥala Allahou albayƐa waĥarama alriba

Ne soient pas celles des polythéistes, mais une réponse de Dieu  à leur prétention selon laquelle le commerce est comparable à l’usure. Pourtant, ils savent pertinemment que la Loi de DIEU* الله d’Allah a distingué l’un de l’autre. Or, DIEU  est Omniscient العليم  Al ‘Alīm, le Sage الحكيم Al-Hakīm, Celui dont les jugements sont sans appel L'Arbitre  الحكم Al-Hakam, Celui qui n’a pas à rendre compte de  Ses actes, المقسط Al-Muqsit alors que Ses créatures seront interrogées sur leurs œuvres, Celui qui connaît  العليم  Al ‘Alīm la réalité des choses et l’intérêt de toute chose. Aussi Il** autorise à Ses serviteurs ce qui va dans leur intérêt et leur interdit ce qui leur est préjudiciable. Et Il** est plus Miséricordieux الرحمن Ar-Rahmān  envers eux qu’une mère envers son enfant en bas âge. Puis DIEU  dit:

* Loi de Dieu الشَّرِيعَة al-šharīʿa **DIEU الله Allah

Celui donc, qui cesse (puis alors s'abstient) dès que lui est parvenue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant* (expirer- créditer, prêter), et son sort (son affaire (revient) dépend de DIEU.

فَمَن جَآءَهُۥ مَوْعِظَةٌ مِّن رَّبِّهِۦ فَٱنتَهَىٰ فَلَهُۥ مَا سَلَفَ وَأَمْرُهُۥٓ إِلَى

Faman ja'ahou mawƐiŽatoun min Rabihi  fântaha  falahou ma çalafa wa'amrouhou îla Allahi

* nom. سَلَفsalaf : ancêtre, prédécesseur / emprunt, prêt, avance
Autrement dit :quiconque, après avoir été informé que DIEU  interdit l’usure, y renonce dès que le jugement Divin lui est parvenu, peut conserver ce qu’il a obtenu auparavant par le biais se transactions usuraires, En effet, DIEU dit :

Sourate 5 المائدة al-Māʾida le Dernier Dîner sur  la Table servie verset 95

DIEU pardonne ce (au sujet de ce) qui relève du passé (a été crédité).

عَفَا ٱللَّهُ عَمَّا سَلَفَ

Ɛafa allahou Ɛama çalafa

En outre, le Jour de la conquête de la Mecque*, le Prophète que la prière et le salut de DIEU soient sur lui صلى الله عليه و سلم  salaa allah ealayh wasalam a dit :

 " وكل رباً في الجاهلية موضوع تحت قدمي هاتين ، وأول رباً أضع ربا العباس "

Toute transaction usuraie effectuée dans la « Jâhiliyya* » est annulée. Et les premières transactions usuraires que j’annule sont celles d’al ’Abbas (Sounan d'Abou Da'oud: سنن أبو داود :3/628 ou lien suivant manger l’usure أكل-الربا akala riba : https://www.islamweb.net/ar/article/174553/أكل-الربا

wakoulou riban fi al Jâhiliyya mawdouε tahtqadma hatayna, wa'awal riban 'adaε rabanan alAbbas 

* époque de l’Ignorance جاهِليّة jāhilīya, du mot jahl جَهْل qui signifie ignorance humaine.

Il est a noter que le Messager de DIEU  que la prière et le salut de DIEU soient sur lui صلى الله عليه و سلم  salaa allah εalayh wasalam ne leur a pas ordonné de restituer les intérêts touchés avant l’islam, mais a passé l’éponge sur leurs pratiques antérieures, conformément aux Paroles de DIEU .

 

….peut conserver ce qu’il a acquis auparavant, et sont sort dépend de DIEU

فَلَهُۥ مَا سَلَفَ وَأَمْرُهُۥٓ إِلَى ٱللَّهِ

…….. falahou ma çalafa wa'amrouhou îla Allahi

 

…. Peut conserver ce qu’il a acquis auparavant.

فَلَهُۥ مَا سَلَفَ

…….. falahou ma çalafa

 Par l’intermédiaire de l’usure, avant l’interdiction de cette pratique, explique Saïd ibn Joubayr سعيد بن جبير  (665–714) et As Souddi لسديا  mort en 745 (Ibn Abi Hâtim  ابن حاتم : 3/1135)

* Conquête de la Mecque  فتح مكة Fatḥ Makkah. Selon la tradition musulmane, La Mecque مكةMakka ville d’Arabie fut conquise par Muhammad محمد que la prière et le salut de Dieu soient sur lui صلى الله عليه و سلم  salaa allah ealayh wasalam et ses partisans le 1er ou le 11 janvier 630 (soit le 10 de Ramadan رمضان, en l'an 8 après l'Hégire هجرة hiǧraʰ, « émigration - exil - rupture - séparation »), après la rupture du traité, brisée par la trahison des Quraych قريش Qurayš tribu au sein de laquelle naquit Muhammad محمد, que la prière et le salut de Dieu soient sur lui صلى الله عليه و سلم  salaa allah ealayh wasalam, lorsque la tribu des banū bakr bin wā'il  بنو بكر بن وائل  se trouve dans le Najd نجد, en Arabie centrale, attaqua les Banu Khuza'a بنو خزاعة [qui forment une des branches de la tribu sud-arabique (Yéménite) des Azd أزد ]. Le traité stipulait que « Toute agression contre une tribu se joignant à l'une ou à l'autre partie serait considérée comme visant cette dernière. ». À la suite de cette violation du traité, Muhammad محمد que la prière et le salut de DIEU soient sur lui صلى الله عليه و سلم  salaa allah ealayh wasalam rassembla une armée d'environ 10 000 hommes et marcha vers Mecque مكةMakka.

Cet événement est également appelé Fatah al-`Adhim الفتح الأعظم (la grande victoire). Les 10 000 hommes marchèrent sur la ville, et aux portes de la Mecque, ils allumèrent des milliers de flambeaux.. Le négociateur Abu Sufyan ibn Harb أَبُو سُفيَان بن حَرب **envoyé par La Mecque auprès des Musulmans, fut contraint de se convertir à l'Islam l'Obéisance dans l'Obédience pour conserver la vie.

**le père Muʿāwiya معاوية Muʿāwiya ibn Abī Sufyān  معاوية بن أبي سفيان, premier calife Omeyyade  الأمويون al-ʾUmawiyyūn  

lire la Suite sur le livre cité ci-dessus  pages 74 à 105

 

۩ Sourate 30 الروم al-Rūm les Gréco-Romain {occidentaux} verset 39

Période Mecquoise 84è sourate dans l'ordre chonologique 

 - Tout ce que vous donnerez (qui est pratiquée) à l’usure* pour augmenter (accroître) vos biens (la richesse au dépens des biens d'autrui (de certaines personnes) ne les accroît pas (ne gagne rien) auprès de DIEU, mais ce que vous donnez comme en charité (Zakat), tout en cherchant la Face (le plaisir) de DIEU (Sa satisfaction)... Ceux-là {ci} (sont ceux) verront [leurs {nombreuses} récompenses] multipliées.

 

وَمَآ ءَاتَيْتُم مِّن رِّبًا لِّيَرْبُوَا۟ فِىٓ أَمْوَٰلِ ٱلنَّاسِ فَلَا يَرْبُوا۟ عِندَ ٱللَّهِ وَمَآ ءَاتَيْتُم مِّن زَكَوٰةٍ تُرِيدُونَ وَجْهَ ٱللَّهِ فَأُو۟لَٰٓئِكَ هُمُ ٱلْمُضْعِفُونَ

 

Wama ataytoum min riban liyarbouwa  fi amwali alnaçi fala yarbou Ɛinda Allahi wama ataytoum  min zakatin touriydouna wajha Allahi fa'oula'ika houmou almouĎƐifouna

* verbe :augmenter, multiplier, croître, grandir, excéder, surpasser, pousser, mettre en place, enlever, ôter, dominer, surplomber رَبَا raba: croître, grandir, augmenter ; رَبَا raba: excéder, dépasser le niveau (se dit d'une mesure ou d'un taux) ; رَبَا raba : prêter à usure, être usurier, exercer l'usure / retirer plus qu'on n'avait donné ; رَبَا على  raba εalaa: excéder, surpasser ; رِبَا raba: usure,  adjectif : رِبَوِيّ ribawi : usuraire.

Cette racine comptabilise 18 apparitions dans le Coran la Récitation Révélée

Sourate 2 البقرة la Vache al Baqara  verset 265 

Et ceux (L’exemple) qui dépensent leurs biens (argent) cherchant l'agrément (le plaisir/satisfaction) de DIEU, et bien rassurés (de Sa récompense)(par sincère conviction), ils ressemblent à un jardin sur une colline (une haute terre fertile). Qu'une averse (forte pluie) l'atteigne (tombe), il double  (deux fois) ses fruits ( (plus de récolte) ; à défaut ( S’il n’y a pas) d'une averse (de forte pluie) qui l'atteint, c'est la rosée (une bruine suffira). Et DIEU voit parfaitement (tout) ce que vous faites.

وَمَثَلُ ٱلَّذِينَ يُنفِقُونَ أَمْوَٰلَهُمُ ٱبْتِغَآءَ مَرْضَاتِ ٱللَّهِ وَتَثْبِيتًا مِّنْ أَنفُسِهِمْ كَمَثَلِ جَنَّةٍۭ بِرَبْوَةٍ أَصَابَهَا وَابِلٌ فَـَٔاتَتْ أُكُلَهَا ضِعْفَيْنِ فَإِن لَّمْ يُصِبْهَا وَابِلٌ فَطَلٌّ وَٱللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ

wamathalou alađihyna younfiqouna amwalahoumou abtiğha'a marĎati Allahi watathbiytan min anfouçihim kamathali janatin birabwatin aSabaha wabiloun fa'atat oukoulaha ĎiƐfayni fa'ïn  lam youSibha wabiloun faŤaloun wâllahou bima taƐmalouna baSiyroun

verset 275 ce mot apparaît 3 fois

Ceux qui mangent [pratiquent] (prélèvent consomment) de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan ( déconcerté - contrôlés par l’influence -par le contact du diable) a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent: (prétendent )"Le commerce est tout à fait (similaire) comme l'intérêt" (l'usure) Alors que Dieu a rendu licite (permet) le commerce, et illicite  (interdit) l'intérêt (l'usure) .  (Ainsi) Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation (prend considération de ce commandement )de son Seigneur, (et s’abstient de l’usure) peut conserver (garder[ce qu'il a acquis auparavant]* (ses gains antérieurs/passés); et son affaire (cas -jugement) dépend (est avec)de Dieu. Mais quiconque - (à ceux qui) récidive... alors les voilà, les gens (compagnons -affiliés -accoutoumés) du Feu de l'Enfer! Ils y demeureront éternellement (pour toujours).

ٱلَّذِينَ يَأْكُلُونَ ٱلرِّبَوٰا۟ لَا يَقُومُونَ إِلَّا كَمَا يَقُومُ ٱلَّذِى يَتَخَبَّطُهُ ٱلشَّيْطَٰنُ مِنَ ٱلْمَسِّ ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ قَالُوٓا۟ إِنَّمَا ٱلْبَيْعُ مِثْلُ ٱلرِّبَوٰا۟ وَأَحَلَّ ٱللَّهُ ٱلْبَيْعَ وَحَرَّمَ ٱلرِّبَوٰا۟ فَمَن جَآءَهُۥ مَوْعِظَةٌ مِّن رَّبِّهِۦ فَٱنتَهَىٰ فَلَهُۥ مَا سَلَفَ وَأَمْرُهُۥٓ إِلَى ٱللَّهِ وَمَنْ عَادَ فَأُو۟لَٰٓئِكَ أَصْحَٰبُ ٱلنَّارِ هُمْ فِيهَا خَٰلِدُونَ

alađhiyna ya'koulouna alriba la yaqoumouna îla kama yaqoumou alađhi yataķhabaŤouhou alChayŤanou  mina almaçi đhalika bi'anahoum qalou înama albayƐou mithlou alriba wa'aĥala Allahou  albayƐa waĥarama alriba faman ja'ahou  mawƐiŽatoun min Rabihi  fântaha falahou ma çalafa wa'amrouhou îla Allahi waman Ɛada fa'oula'ika aSĥabou alNari houm fiyha ķhalidouna.

Note de Mohammed Benchekroun dans sa traduction du Coran édition  Nouvelle édition papeterie al Watanya  revue 1997 tome 1  page 287 à 290.

Contexte : les Banù Mughira بنو المغيرة  devaient s’acquitter d’une dette avec intérêt envers les Banù ‘Amr بنو عمرو **. Au terme prescrit, les créanciers demandèrent aux débiteurs d’honorer leurs engagements, c’est-à-dire de rembourser l  somme qui leur avait été prêtée. C’est à la suite de cet évènement que le verset آية  ayat 275 fut révélé

** Les Banu Amr bin Auf بنو عمرو بن عوف  sont une tribu arabe de  قباء Quba, à 3km de la périphérie sud de Médine.  عمر بن الخطاب Umar ibn al-Khattab et ses compagnons sont restés avec eux pendant la Hijra الهجرة Migration de La Mecque مكة, Makka à يثرب Yatrib qui s'appellera après المدينة Médine. Ses descendants sont aujourd'hui constitués de la tribu Harb  قبيلة حرب qubilat Harb. (Le terme « Arabe Aribi  عَرَبِيٌّ ‘arabī  pluriel  عَرَبٌ  ‘arab العرب al-ʿarab » apparaît pour la première fois en 853 avant notre ère dans les Annales du roi néo-assyrien Salmanazar III  de -858 à -824 avant notre ère.)

Nous touchons ici une question très importante dans le domaine de l’éthique économique. De pratique courante  chez les Arabes  à l’époque païenne, l’usure fut Interdite par l’Islam (dans la Révélation  divine adressée au Prophète Muhammad "sur lui la prière et le salut de DIEU")  Elle se présentait sous une double forme : l’intérêt sur le capital (somme prêtée) et l’intérêt sur une marchandise vendue comme une marchandise de même nature, c’est-à-dire la marchandise restituée et le surplus (le 1/3, le ¼ etc….)

On peut parfaitement en déduire les conséquences fâcheuses, voire dangereuses pour ces débiteurs à  la lumière de ce qui se passe aujourd’hui dans nos milieu : gêne matérielle, perte progressive du capital, saisies, appauvrissement, vente de meubles et d’immeubles, emprisonnement, ruine de la famille de l’emprunteur, abstraction faite des effets psycologiques, néfastes qui ne sont pas difficiles à décrire dans de telles circonstances.

L’usure est un gain indu, injuste, illégal, illicite. Certains la considèrent à juste titre comme un vol, car elle n’est pas le résultat d’un acquis, d’un effort, d’un travail. C’est un produit que rien ne justifie, immérité. C’est un bien accaparé, usurpé, le fruit de la main mise, de la main basse.

L’usure encourage la paresse, l’inactivité, l’inertie, le tawakkul*   تَوَكُّل au sens péjoratif du terme, le manque de confiance en soi-même.

* Le terme  تَوَكُّل tawakkul  dérive de  الوكلة al wakâlah   وكل w-k-l, qui désigne la procuration. Lorsqu'une personne confie son affaire à une autre personne. Au sens religieux Tawakkul تَوَكُّل tawakkul est le mot pour de la confiance en DIEU  تقوى Taqwa ou "faire confiance au plan de DIEU". Il est considéré comme «une confiance parfaite en Dieu et une confiance en Lui seul».  Il peut également être appelé conscience de DiIEU .  En fait, le la Révélation Récitée القُرْآن alQur'an  parle du fait que le succès n'est atteint que lorsque la confiance est en DIEU et que le croyant est inébranlable et obéit aux commandements de DIEU.

L’Usure, comme le vin, fut progressivement interdite. Comme les boissons fermentés, elle passa par quatre étapes successives à la Mecque مكة Makka sourate 30 verset 39 puis à المدينة المنورة  Al-Madīna al-Munawwara  en sourate 4 verset 161, en sourate 3 verset 130, et en sourate 2 verset 278.

La suite de cette note  tome 1  page 287 à 290.

note par Boubakeur Hamza sur sa traduction le Coran édition Fayard-Denoël 1972 tome 1pages 102 -103 

Pratiquent l'usure textuellement : "mangent l'usure". Il faut entendre ici non seulement un taux exagéré, mais tout intérêt grevant une créance en espèce ou en nature. De nos jours la notion d'intérêt semple évoluer avec les diffférents systèms bancaires et les opérations auxqulles se livrent ces organisme. Les juristes modernes de l'islam tenant compte du principe d'investissement  توظيف المال tawadhif ul mâl tendent de plus en plsu à considérer l'intérêt non pas comme une forme d'usure  ٱلرِّبَوٰا۟ ribâ, en tant qu'apport d'une somme d'argent intrasèque, mais comme le fruit (l'exploitation) إسـتـغـلال istighâl d'un capital "qu'on a fait travailler". Ce n'est naturellment valable que pour les dépôts bancaires et les valeurs boursières. L'intérêt en tant que pourcentage produit par une somme prêtée est formellment interdit en Islam. Mais distinction est faite par les juristes musulmans entre placement, l'investissement , la spéculation voursière et les opérations usurières. Cette interdiction ne fut  pas acceptée sans réticence. la Révélation Récitée  القُرْآن, al-Qurʾān  reviendra sur la question le jour de la rentrée triomphale du Prophète à la Mecque. Celui-ci dénoncera à nouveau l 'usure comme une pratique païenne, lors de son dernier Pèlerinage Le Pèlerinage d'Adieu حَجّ الْوَدَاع ḥajj al-wadā le 9 de ذُو ٱلْحِجَّة Dhu al-Hijjah, soit vers le 6 mars 632 . Dans la Révélation Récitée  القُرْآن, al-Qurʾān , l'usure sera évoquée dans les sourates 3 verset 130 et sourate 4 verset 161 (voir ci-dessous). La question de l'usure est emplement développée dans les commentaires et les ouvrages de tradition. Il ne peut être question ici d'en doner une bibiographie même sommaire. On trouvera dans l'Encyclopédie de l'Islam un artiche de J.Schacht (s.v.ribâ) discutable sur certains points, mais ses référrences sont suffisantes pour la période ancienne

*ce qu'il a acquis auparavant l'usurier repentant est autorisé à conserver les profits qu'il en a retiré. Mais Dieu se réserve d'apprécier sa conduite lors du Jugement

voir les Grands Thèmes du Coran  par Jean Luc Monneret édition Dervy 2016 page 266

l'Usure est proscrite par l'Islam comme tout prêt à intérêt. C'est l'un des plus graves péchés (notre G0.3 page 244) Id en sourate 4 verset 161 (J2b p 399). Il en était de même chez les juifs entre eux mais non vec les étrangers (Exode chapitre 22 verset 24; Levitique chapitre 25 versets 35-37 ; Deutéronome chapitre 23 versets 20-21). L'usure est également ondamnée par la tradition chrétienne. La notion évolue pourtant en islam : on cosidère que les intérêts des prêts bancaires sont le fruit du capital et ne peuvent être assimilés à l'usure.

Note Aysar at Tafâsîr أيـسـر الـتـفـاسـيـر Commentaire du Coran par As'ad Mahmûd Hawmad édition d'Ennour  tome 1 2012 voir  page 160 à 163

Après avoir mentionné les dépenses des biens dans la voie de Dieu ainsi que les aumônes (la croissance) ٱلزَّكَوٰةِ  alzakati *et l'aumône légale que les croyants doivent payer sur leurs biens, Dieu expose la situation des usuriers qui usurpent injustement les bien d'autrui en usant d'arguments spécieux. Il nous informe de leur situation au moment où ils quitteront leurs tombes au Jour de le Réssurection يَوْمَ ٱلْقِيَٰمَةِ Yawma alQiyamati et du Jugement Dernier يَوْمِ ٱلدِّينِ  Yami alDiyni. Il dit à cet égard: ils se lèveront de leurs tombes comme celui que le Démon a frappé de folie. C'est parce qu'ls légitiment l'usure et l'assimilent à la vente.

*Rajout hors livre sourate 24 النور  an-Nūr la Lumière verset 37 

- des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l'invocation de Dieu, de l'accomplissement du Rappel (Salat)  et de l'acquittement de l'aumône (Zakat), et qui redoutent un Jour où les coeurs (les esprits)  seront bouleversés ainsi que les regards (les vues)

رِجَالٌ لَّا تُلْهِيهِمْ تِجَٰرَةٌ وَلَا بَيْعٌ عَن ذِكْرِ ٱللَّهِ وَإِقَامِ ٱلصَّلَوٰةِ وَإِيتَآءِ ٱلزَّكَوٰةِ يَخَافُونَ يَوْمًا تَتَقَلَّبُ فِيهِ ٱلْقُلُوبُ وَٱلْأَبْصَٰرُ

rijaloun.la toulhiyhim tijaratoun wala bayƐoun Ɛan đhikri Allahi wa'îqami alSalati wa'îyta'i alzakati yaķhafouna yawman tataqalabou fiyhi alqouloubou wâl'abSarou

note :voir suite Aysar at Tafâsîr أيـسـر الـتـفـاسـيـر Commentaire du al Qur'an  page 161 à 163.

voir lal Qur'an « l’Appel » interprétation selon André Chouraqui éditon Robert Laffont 1990 page 107  « usure ribâ, en hébreu רִּבִּית Ribit *{voir aussi sujet ci-dessus selon le Judaïsme la Bible}; « ce qui s’ajoute au capital ». Le prêt à intérêt, l’usure sous toutes ses formes sont ainsi prohibé par le Coran (Parole de Dieu l’Unique)  comme par la Bible (cf Exode chapitre 22 verset 24, Lévitique chapitre 25 verset 36, Deutéronome chapitre 23 verset 21) ses profits antérieurs à la prohibition faite par le Coran.

voir Quran the Final Testament par Dr Rashad Kalifa Ph.D 1989 texte en anglais  page 28

sa note

It is an established economic principe that excessive interest on loans can utterly destroy a whole country. During the last few years wa have witnessed the devastation of economies of nations where excessive inteest is charged. Normal intrest - less than 20% where no one is victimized and everyone is satisfied is not usury.

Traduction  simplifiée: C'est un principe économique établi que des intérêts excessifs sur les prêts peuvent détruire complètement un pays tout entier. Au cours des dernières années, nous avons assisté à la dévastation des économies des nations où des intérêts excessifs sont facturés. L'intérêt normal - moins de 20% où personne n'est victime et tout le monde est satisfait n'est pas de l'usure.

 

verset 276 

DIEU anéantit (élimine/ condamne) l'intérêt usuraire (l’usure) et fait fructifier (béni) les aumônes (charités). Et DIEU n'aime pas le mécréant (dénégateur)-pécheur (coupable-l’effaceur- l’inique).

يَمْحَقُ ٱللَّهُ ٱلرِّبَوٰا۟ وَيُرْبِى ٱلصَّدَقَٰتِ وَٱللَّهُ لَا يُحِبُّ كُلَّ كَفَّارٍ أَثِيمٍ

 

Yamĥaqou Allahou  alriba wayourbi alSadaqati wâLlahou la youĥibou koula kafarin athiymin

verset 278

Ô les croyants (vous qui croyez)! Craignez (observerez - soyez conscients de) DIEU; et renoncez (vous vous abstiendrez - abandonnez) au reliquat (ce qui reste - à ce qui subsiste) de l'intérêt usuraire (de toutes sortes d’usure), si vous êtes croyants.

يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ ٱتَّقُوا۟ ٱللَّهَ وَذَرُوا۟ مَا بَقِىَ مِنَ ٱلرِّبَوٰٓا۟ إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ

 

 ya'ayouha alađhiyna amanou ataqou Allaha  wađharou ma baqia mina alriba în kountoum mou'miniyna

Note: Dictionnaire Historique de l’Islam par Janine et Dominique Sourdel édition PUF  1996  pages 774 -775 Prêts à intérêt

Extraits : Le prêt à intérêt est interdit explicitement par les versets de la Révélation Récitée  القُرْآن, al-Qurʾān  Sourate 2  البقرة al-Baqara la Vache verset 276 à 281 {Voir ci-dessus},, appelés « versets de l’usure » auxquels il faut ajouter la sourate 3  آل عمران  Āli ʿImrān la Famille d'Imran verset 130   - Ô les croyants (vous qui croyez/ qui avez cru)! Ne pratiquez (prenez/ consommez) pas l'usure en multipliant (augmentée) démesurément (plusieurs fois/ produisant le double deux fois) votre capital. Et craignez (Observez /Prémunissez-vous) DIEU afin que vous réussissez!(si vous voulez assurer le salut de votre âme !) » {Voir ci-dessous}.

…. Par ailleurs, les non-musulmans juifs et chrétiens étaient libres des s’adonner aux métiers de l’argent : au début du 10è siècle à « Bagdad  بغداد en Irak , alors capitale de l’empire des « Abbassides العباس AlʿAbbāsiyyah  il existait des « banquiers juifs assez riches pour prêter au calife lui-même des sommes importantes, à un taux qui semble cependant avoir été peu élevé.

A l’époque contemporaine l’usage du prêt à intérêt à des taux non usuraire se répandit dans les faits, permettant l’éclosion de banques aujourd’hui actives dans tout le monde de l’Islaml'Obéissance dans l'Obédience  Dar "al-Islam دار الإسلام  « Domaine de la Soumission à DIEU *». L’autorisation nécessaire à ce phénomène aurait été exprimée dans une conclusion juridique Fatwa  فتوى (avis juridiques) qu’avait donné en Égypte le réformiste محمد عبده Muhammad 'Abduh (1849-1905  ) Nommé Grand Mufti مفتي d'Égypte en 1899 (qui a l'autorité d'émettre des avis juridiques), fondateur avec Jamal al-Din al-Afghani  جمال‌‌‌الدین افغانی du mouvement moderniste islamique, lorsqu’il légitima, en 1903, le dépôt d’argent par des particuliers dans des caisses d’épargne qui les rémunéraient pour les sommes confiées. Mais déjà au cours du 19è siècle, l’État des Ottomans en son déclin avait recours à des emprunts et, surtout une loi de 1887 avait à ce propos fixé à 9% le taux de l’intérêt autorisé.

Aujourd’hui les pratiques bancaires ne font que se développer partout dans le monde de l’islam, même si certains Etats comme le Pakistan, selon  sa Constitution de 1956, et l’Arabie des Saoud continuent de voir dans l’élimination du ribâ un objectif essentiel des régimes musulmans. Le grand mufti مفتي d’Egypte Muhammad Tantaoui  محمد سيد طنطاوي, né en 1928 mufti officiel d'Égypte de 1986 à 1996, mort le 10 mars 2010 interprète de la loi musulmane الشَّرِيعَةŠarīʿa ; il a l'autorité d'émettre des avis juridiques, appelés fatāwi فتاوى, (« réponse-éclairage» a d’un autre côté en 1989 rendu une fatwa فتوى favorable à l’émission de certificat d’investissement c'est-à-dire à un aspect de l’emprunt avec intérêt.

*  Dar al-Harb دار الحرب «le Territoire de guerre» désignant les régions régies par la Charia الشَّرِيعَة, šarīʿa « chemin pour respecter la loi [de Dieu] » {les diverses normes et règles doctrinales, sociales, cultuelles et relationnelles édictées par la révélation), (dar : دار  traduite littéralement, peut vouloir dire "maison", "demeure", "structure", "lieu", "terre" ou "pays"}. Il existe aussi le Dar al-Sulh « le territoire de l'accord» à la différence de : Le Dar al-Kufr  دار الكفر, « domaine des infidèles » ou « domaine de l'incroyance » Plus tardivement 15è siècle apparaît dans l'Empire ottoman un « troisième domaine », intermédiaire entre les deux premiers, le Dar al-'Ahd دار العهد   ou « Dar al-Suhl دار الصلح »  « Domaine du pacte » ou « de l'alliance » il existe aussi le Dar al-Amn  دار الأمن « Domaine de la Sécurité » parfois utilisé pour le statut des musulmans dans des pays non-islamiques, où aucune restriction légale ne heurte la pratique de l'Islam par ceux qui s'en réclament.

Sourate 3 آل عمران  āli ʿImrān  La famille de ʿAmrâm verset verset 130

Ô les croyants (vous qui croyez/ qui avez cru)! Ne pratiquez (prenez/ consommez) pas l'usure en multipliant (augmentée) démesurément (plusieurs fois) votre capital. Et craignez (Observez /Prémunissez-vous) DIEU afin que vous réussissez!(si vous voulez assurer le salut de votre âme !)

 

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ لاَ تَأْكُلُواْ الرِّبَا أَضْعَافاً مُّضَاعَفَةً وَاتَّقُواْ اللّهَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

ya'ayouha alađhiyna amanou la ta'koulou  alriba aĎƐafan mouĎaƐafatan wâtaqou Allaha laƐalakoum  toufliĥouna

sourate 4 النساء an-Nisāʾ les Femmes verset 161

 et à cause de ce qu'ils prennent (pour avoir pratiqué) des intérêts usuraires (l’usure) - qui leur étaient (bien que cela) pourtant (leur était) interdits (prohibée) - et parce qu'ils mangent (avoir consumé) illégalement (illicitement-en fraude) les biens (l’argent*) des gens (humains). A ceux d'entre eux qui sont mécréants (dénégateurs) Nous avons préparé un châtiment (supplice) douloureux (terrible).

 

وَأَخْذِهِمُ ٱلرِّبَوٰا۟ وَقَدْ نُهُوا۟ عَنْهُ وَأَكْلِهِمْ أَمْوَٰلَ ٱلنَّاسِ بِٱلْبَٰطِلِ وَأَعْتَدْنَا لِلْكَٰفِرِينَ مِنْهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا

wa'aķhđhihimou  alriba waqad nouhou Ɛanhou wa'aklihim amwala alnaçi bialbaŤili wa'aƐtadna lilkafiriyna minhoum Ɛađhaban  aliyman

* verbe.

Mal  مَالَ mawal مَوَّل : commanditer, financer / enrichir, rendre quelqu'un riche
تَمَوَّلَ : être financé / s'enrichir

nom.

Mal  مَال : biens/ avoir / fortune, richesse / bourse, argent, monnaie

'amwal أَمْوَلْ: (pluriel) biens / richesses

Tamawul تَمَوُّل : enrichissement / possession d'une fortune / financement d'un projet

sourate 6 الأنعام al-Anʿām le Bétail verset 164

sourate13 الرعد ar-Raʿad le Tonnerre verset 17

sourate 22  الحجّ  al-Ḥajj le Pèlerinage verset 5

sourate 23 المؤمنون  al-muʾminūn les Croyants verset 50

sourate 30  الروم  al-Rūm les Gréco Romain (soldats Occidentaux)verset 39 3fois

face de Dieu noteles Grands Thèmes du Coran  par Jean Luc Monneret éditon Dervy 2016 page page 82 B1.8

sourate 41 فصّلت  Fuṣṣilat les versets détaillés verset 39

sourate 69  الحاقـّة al-Ḥāqqa  L'inévitable verset 10 

10/ 03/ 2021  LA SUITE A VENIR SI DIEU LE VEUT

livres:

l'Authentique de Muslim  صحيح مسلم, Șaḥīḥ Muslim Edition DKI 2011: Volume 6  20 Livre  des Ventes  كِتَابُ الْعِتْقِ Kitab alεitqi pages 197 à 314 et  Livre 22 le colonage partiaire كتاب المساقاة والمزارعة kitab almusâqât wa almouzaraεa, pages 319 à 455 (voir chapitre 14 pages 383 -384  l'ususre al ribâ)

Dictionnaire de la Civilisation Mésopotamienne Robert Laffont 2001 Contrats :pages 201et suivantes Commerce pages 194 et suivantes, Taxes pages 832 et suivantes

les Fondement du Droit Musulman  علم  أصول الفقه 'ilm ousoûl al Fiqh par 'Abd al Wahhâb Khallâf* édition al Qalam 2008 pages 88, 90, 247, 258, 260

(1888-1956) fut juge auprès des tribunaux d'Egypte en 1920, puis directeur des mosquées au ministère des fondations religieuses en 1924 et inspecteur des tribunaux en 1931. Il fut nommé professeur à la faculté de droit de l'université du Caire en 1934 et le resta jusqu'à sa retraite.

extrait : page 88 Par ailleurs, les Textes interdisent l'usure ( ribâ) dans la vente ou le troc du blé, de l'orge, du sel, de l'or et de l'argent parce que ce sont des biens fongibles ( remplacées par une chose analogue)........

Chapitre le Livre des ventes Kitab al Bouyou'e page 399 à 455

Le Wajiz* ou le Sommaire de la Jurisprudence  par Abdeladhim ibn Badaoui Edition Interrnational Islamic Publishing House 2010: 

 الوجيز في فقه السنة والكتاب العزيز : باب البيوع  alWajiz fi faqih alsanat wa-alKitab alaziz : bab albayε

en ligne : https://d1.islamhouse.com/data/pdf-viewer/web/viewer.html?file=https://d1.islamhouse.com/data/fr/ih_books/single/fr-islamhouse_Commerce_Wajiz.pdf

extrait la vente بيع bay3*: c'est le trasfert des biens à autrui en contrepartie d'un prix et l'achat شلاراء ach-chiraa’ et, par conséquent l'approbation de cet acte : les deux mots  بيع bay3 et شلاراء ach-chiraa’** ont le m^me sens et l'un peut remplacer l'autre. la légalté des ventes - voir Sourate 2 la Vache verset 275) citée plus haut

*Ce  mot tire  son  origine  du  mot البعاsignifiant «avant-bras» car lorsqu’on donne quelque chose, on tend le bras.

**Le terme شلاراء peut signifier à la fois la vente عيبلا et l’achatشلاراء Les  deux  termes  signifient  la  même  chose  car  lorsque  tu  vends,  il  y  a  forcément achat et vice et versa (voir page 6 fichier en ligne pdf)

Livres en cas de litige: Traité du droit musulman la Tohfat d'En Acem par Abou Bakr Mohammad ibn Mohammad ibn 'Āṣim al Andalosī l Gharnâti ibn 'Āṣim éditon 1882 réédition en ligne chez Hachette Bnf  page 2 de la fonction du cadi page 21 chapitre 4 n°38 Quand il ne peut se prononcer (23  page 13), il doit inviter les parties à la conciliation (24 page 12 (12) page7) ; il ne le doit pas s’il sait de quel côté est le droit,

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64573334.texteImage

Commerce et  إِسْلَام‎  Islam pour faire simple

La finance islamique est fondée sur les principes de la loi islamique,   الشَّرِيعَة šharīʿa « chemin pour respecter la loi de DIEU ».représente les diverses normes et règles doctrinales, sociales, cultuelles et relationnelles édictées par la Révélation Divine, et cherche à transmettre une vision de justice, d'équité et de transparence. La finance islamique se distingue de la finance conventionnelle par la mise en avant d'idée d'éthique et de morale islamique en puisant leurs sources dans la révélation divine, dans la سنة الله sunnah ALLAH  « Loi de DIEU  », et (سنة, Sunbah tradition prophétique) et dans les pratiques économiques et financières à l'époque du prophète Muhammad sur lui le saut et la paix de DIEU . Elle est notamment fondée sur l'interdiction de l'intérêt رِبًا riban رِّبَا riba (rémunération d'un prêt, sous forme généralement d'un versement périodique de l'emprunteur au prêteur. )et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un investissement avec les résultats du projet concret associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l'intérêt رِّبَا ribâ ou à la spéculation مَيْسِر maysir*) interdit au motif que « l'accord entre les participants est basé sur une incitation immorale fournie par des vœux pieux dans l'esprit des participants selon lesquels ils gagneront par simple hasard, sans aucune considération pour la possibilité » de perte". Toutefois, les mécanismes utilisés dans la pratique reviennent souvent à rémunérer le prêteur

*مَيْسِر maysir de la racine ي س ر y-s-r
: يَسُرَ‎ yasura, « être facile, pouvoir faire ou se procurer facilement, être ou devenir riche, vivre dans l'abondance, venir ou se montrer du côté gauche »
Nom verbal : يَسْر‎ yasr, يُسْر‎ yus, يَسَر‎ yasar, يُسُر‎ yusur
Participe actif : يَاسِر‎ yāsir
 : يَسَّرَ‎ yassara, « faciliter »

يَسِير‎ yasīr, « facile »
أَيْسَر‎ ʔaysar, « plus facile »
يَسَار‎ yasār

 

Peut prendre un autre sens pour exemple مَيْسِر‎ maysir « jeu »

 sourate 2 ٱلْبَقَرَة    al Baqara la Vache verset 219

- Ils t'interrogent sur le vin(boissons fermentées) et les jeux de hasard. Dis: "Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité". Et ils t'interrogent: "Que doit-on dépenser (en charité)?" Dis: "L'excédent de vos bien." Ainsi, DIEU vous explique Ses versets afin que vous méditez

 

يَسْـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلْخَمْرِ وَٱلْمَيْسِرِ قُلْ فِيهِمَآ إِثْمٌ كَبِيرٌ وَمَنَٰفِعُ لِلنَّاسِ وَإِثْمُهُمَآ أَكْبَرُ مِن نَّفْعِهِمَا وَيَسْـَٔلُونَكَ مَاذَا يُنفِقُونَ قُلِ ٱلْعَفْوَ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ ٱللَّهُ لَكُمُ ٱلْءَايَٰتِ لَعَلَّكُمْ تَتَفَكَّرُونَ

Yas'alūnaka `Ani Al-Khamri Wa Al-Maysiri Qul Fīhimā 'Ithmun Kabīrun Wa Manāfi`u Lilnnāsi Wa 'Ithmuhumā 'Akbaru Min Naf`ihimā Wa Yas'alūnaka Mādhā Yunfiqūna Quli Al-`Afwa Kadhālika Yubayyinu Allāhu Lakumu Al-'Āyāti La`allakum Tatafakkarūna

sourate 5 ٱلْمَائِدَة al Maïda le Dernier Dîner sur la Table verset  90

- Ô les croyants! Le vin,(boissons fermentées) le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, oeuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.

 

يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟ إِنَّمَا ٱلْخَمْرُ وَٱلْمَيْسِرُ وَٱلْأَنصَابُ وَٱلْأَزْلَٰمُ رِجْسٌ مِّنْ عَمَلِ ٱلشَّيْطَٰنِ فَٱجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

Yā 'Ayyuhā Al-Ladhīna 'Āmanū 'Innamā Al-Khamru Wa Al-Maysiru Wa Al-'Anşābu Wa Al-'Azlāmu Rijsun Min `Amali Ash-Shayţāni Fājtanibūhu La`allakum Tufliĥūna

Les vendeurs doivent être sincères, honnêtes, tolérants. Ils ne doivent pas mentir ou cacher les défauts des produits/services qu’ils vendent.

Le règlement par le consommateur doit être effectif. Si الْإِسْلَام alIslam l'Obéissance dans l'Obédience prohibe l’usure et l’intérêt, il autorise par contre:

la location-bail الإجارة al-Ijārah, de services ou « l'usufruit » d'un bien, généralement pour une durée et un prix déterminés.

 le crédit-bail بيع مؤجل  bay’mu’ajjal,  vente à crédit ou vente à crédit. Par définition, il s’agit d’un mode de commerce islamique qui constitue une vente absolue, c’est-à-dire la vente d’un « actif contre un prix ». Plus précisément, cette vente implique la livraison d'un bien par le vendeur à l'acheteur, le titre et la possession étant transférés à l'acheteur, étant entendu que le prix convenu sera payé à une date ultérieure précise l’achat-vente avec partage de risque مرابحة murabada un contrat de vente dans lequel l'acheteur et le vendeur s'accordent sur la majoration (bénéfice) ou le prix « coût majoré » pour l'article ( s) en cours de vente.,

la vente à terme بيع سلم bay’as-salam contrat  dans lequel le paiement intégral est effectué à l'avance pour des marchandises spécifiques (souvent des produits agricoles) à livrer à une date ultérieure. Il est nécessaire que la qualité du produit destiné à être acheté soit entièrement spécifiée, ne laissant aucune ambiguïté pouvant donner lieu à un litige.  بيع سلم Bai Salam couvre presque tout ce qui peut être décrit de manière définitive en termes de qualité, de quantité et de fabrication. Pour les banques islamiques, ce produit est idéal pour le financement de l’agriculture, mais peut également être utilisé pour financer les besoins en fonds de roulement des entreprises clientes.

https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2007-2-page-195.htm#:~:text=L%27islam%20interdit%20de%20vendre,de%20coût%20et%20de%20délais.

 

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