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Les origines de l’alphabet arabe
origines de l’alphabet arabe
Paix سلام salam
sourate 3 آل عمران āli ʿImrān la famille de Amram verset 92
Vous n'atteindriez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, DIEU le sait certainement bien
لَن تَنَالُوا۟ ٱلْبِرَّ حَتَّىٰ تُنفِقُوا۟ مِمَّا تُحِبُّونَ وَمَا تُنفِقُوا۟ مِن شَىْءٍ فَإِنَّ ٱللَّهَ بِهِۦ عَلِيمٌ
lan tanalou albira ĥata tounfiqou mima touĥibouna wama tounfiqou min cha'in fa'îna Allaha bihi Ɛaliymoun
Les origines de l’alphabet arabe
DIEU l'Unique ٱللَّهُ Allah a créé l’humain et l’a doté des moyens d’acquisition pour communiquer avec les autres.
Il nous offre Sa bienfaisance en nous donnant les moyens de parfaire notre savoir et de le partager .
sourate16 النحل ʾAn-Naḥl les abeilles verset 78
وَٱللَّهُ أَخْرَجَكُم مِّنۢ بُطُونِ أُمَّهَـٰتِكُمْ لَا تَعْلَمُونَ شَيْـًٔا وَجَعَلَ لَكُمُ ٱلسَّمْعَ وَٱلْأَبْصَـٰرَ وَٱلْأَفْـِٔدَةَ ۙ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ
Et DIEU vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l'ouïe, les yeux et les cœurs (l'intelligence), afin que vous; soyez reconnaissants.
sourate 31 لقمان Lukmān verset 28
مَّا خَلْقُكُمْ وَلَا بَعْثُكُمْ إِلَّا كَنَفْسٍ وَٰحِدَةٍ ۗ إِنَّ ٱللَّهَ سَمِيعٌۢ بَصِيرٌ
Votre création et votre résurrection [à tous] sont [aussi faciles à DIEU] que s'il s'agissait d'une seule âme. Certes DIEU est Audient et Clairvoyant.
L’écriture est un moyen de communication qui représente le langage à travers l'inscription de signes sur des supports variés. C'est une forme de technologie qui s'appuie sur les mêmes structures que la parole, comme le vocabulaire, la grammaire et la sémantique, mais avec des contraintes additionnelles liées au système de graphies propres à chaque culture.
Dans les sociétés humaines émergentes, le développement de l'écriture est probablement lié à des exigences pragmatiques comme l'échange d'informations, la tenue de comptes financiers, la codification des lois et l'enregistrement de l'histoire.
L’arabe appartient à la famille des langues sémitiques, et plus précisément au rameau méridional de ces langues, comme par exemple l’éthiopien. Quant au rameau septentrional, il rassemblait l’assyrien, le babylonien, l’hébreu, l’araméen et le syriaque. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut remarquer que le terme français « alphabet » rappelle les deux premières lettres de la langue arabe : alif et bā’. D’où vient cette proximité ? C’est ce que nous allons découvrir maintenant.
On considère que l'alphabet arabe est un dérivé de l'alphabet araméen dans sa variante nabatéenne dont l’écriture remonte au 4è siècle avant notre ère L’alphabet araméen lui-même descend du phénicien comme la plupart des systèmes d’écriture de la région.
L'alphabet phénicien était essentiellement consonantique. Il fut inventé vers le 15è siècle avant notre ère et se répandit dans tout le Moyen-Orient. Les peuples qui l'adoptèrent le modifièrent en fonction de leurs besoins. Il donna ainsi naissance, entre autres, aux alphabets hébreu, syriaque et grec.
L'ordre alphabétique des alphabets issus du phénicien est souvent identique, mais on constate que l'ordre alphabétique actuel arabe est différent (alif, bā’, tā’, thā’, ǧīm, ḥā’, khā’, dāl…). Ce n’est pourtant pas le cas de l’ordre ancien. Au VIIe siècle, on ajouta des points sur ou sous certaines lettres afin de les différencier. C’est alors que l'ordre des lettres fut modifié. C’est pourquoi l'alphabet arabe ne suit plus l'ordre traditionnel des autres alphabets sémitiques, appelé « ordre levantin ». En arabe cet ordre est appelé abǧad, du nom des quatre premières lettres.
Où trouve-t-on la première écriture alphabétique ?
Les plus anciennes inscriptions alphabétiques proviennent du sud de la Palestine (poignard de Lakish, tesson incisé de Gézer, plaque calcaire de Sichem : -16è- à-15è siècle avant notre ère.) et des mines de turquoise du Sinaï (Serabit el-Khadim). Même si la datation précise de ces diverses inscriptions reste discutée, elles suggèrent que la première écriture alphabétique s'est développée dans un milieu de langue sémitique, plus précisément nord-ouest sémitique, mais en contact avec la civilisation et l'écriture égyptienne.
L'image ci-dessous reprends les correspondances des principales langues anciennes tournant autour de l'alphabet abjad
Arabe Hébreu Syriaque Grec
alif |
ﺍ |
alef |
א |
alaf |
ܐ |
alpha |
α |
|
bā’ |
ﺏ |
beth |
ב |
beth |
ܒ |
beta |
β |
|
ǧīm |
ﺝ |
guimel |
ג |
gamal |
ܓ |
gamma |
γ |
|
dāl |
ﺩ |
daleth |
ד |
dalath |
ܕ |
delta |
δ |
|
hā’ |
ﻩ |
hé |
ה |
hé |
ܗ |
epsilon |
ε |
|
wāw |
ﻭ |
waw |
ו |
waw |
ܘ |
waw |
ϝ |
|
zāy |
ﺯ |
zayn |
ז |
zayn |
ܙ |
zeta |
ζ |
|
ḥā’ |
ﺡ |
ḥeth |
ח |
ḥeth |
ܚ |
eta |
η |
|
Les plus anciennes inscriptions arabes datent seulement du Ier siècle de notre ère et doivent plutôt être définies comme « proto-arabes » puisque l’écriture arabe proprement dite n’est attestée que trois siècles plus tard. Dans un premier temps, les systèmes d’écritures utilisés par les Arabes furent ceux d’autres langues employées depuis la péninsule Arabique jusqu’au Nord de la Mésopotamie, comme le sud-arabique et le nabatéen.
L’épigraphie remontant à la période allant du 4e au 6e siècles après notre ère montre une évolution dans l’écriture arabe. Ces siècles constituent une étape de transition avant la version unifiée de la Révélation Récitée القُرْآن al Qur'an, véritable point de départ de l'alphabet arabe (milieu du septième siècle de notre ère).
L’écriture arabe présente des aspects très différents des graphies sud-arabiques, c’est pourquoi, la plupart des spécialistes émettent l’hypothèse d’une origine araméenne. Mais alors que certains postulent un développement plutôt à partir de l’écriture nabatéenne, d’autres
chercheurs voient l’écriture syriaque comme une ancêtre de l’écriture arabe. Nous allons maintenant nous intéresser à chacune de ses deux hypothèses.
L’origine nabatéenne fut initialement proposée par l’orientaliste allemand Theodor Nöldeke en 1865. Elle fut ensuite soutenue des chercheurs dont la méthode consiste à comparer entre elles les formes des lettres isolées. Les lettres auraient évolué à partir d’une écriture nabatéenne cursive. Les modifications concernant la façon de lier les lettres entre elles, la constitution d’une ligne de base pour l’écriture, ainsi que les variations de forme des lettres en fonction de leur position initiale, médiane ou finale auraient finalement donné naissance à l’alphabet arabe.
Sans nier entièrement l’influence de l’écriture nabatéenne sur la forme des lettres arabes, les tenants de l’origine syriaque considèrent la structure de l’écriture comme un élément plus décisif. Dans l’écriture syriaque, les liaisons entre les lettres ou ligatures se font en bas et les lettres s’écrivent sur une ligne de base. L’écriture arabe possède ces deux caractéristiques. Les défenseurs de l’origine syriaque font également remarquer qu’en nabatéen, les lettres sont plus hautes que larges, alors qu’en syriaque, c’est plutôt la contraire.
Toutefois, ces deux hypothèses ne sont pas si éloignées l’une de l’autre car nabatéen et syriaque dérivent tous deux de l’araméen. Pourquoi avoir préféré une écriture de type araméen aux écritures sud-arabiques, pourtant mieux adaptées à la transcription de la langue arabe ? Cela reste un mystère. Des écritures de type araméen ont été utilisées, bien avant l’avènement de l’islam, pour mettre par écrit des textes sacrés relevant du monothéisme abrahamique. Faut-il là voir un lien providentiel ?
L'alphabet arabe est l'alphabet utilisé pour écrire, entre autres, la langue arabe et comporte 28 lettres. Cet alphabet suivait autrefois un mode d'ordonnancement particulier, l'abjad*, ce terme décrivant un système d'écriture ne notant que les consonnes de la langue (ou peu s'en faut), à la manière de l'écriture d'autres langues sémitiques. En outre, les voyelles longues des abjads sont cependant souvent notées au moyen de matres lectionis (consonnes jouant un rôle vocalique), ce qui fait qu'il n'existe que peu d'abjads « purs ». Aujourd'hui cet ordonnancement est complètement abandonné. Cependant, l'alphabet arabe, par certains aspects, se rapproche parfois plus de l'alphabet que de l'abjad.
En tant qu'alphabet de la langue de la Révélation Récitée القُرْآن al Qur'an, sacrée pour les musulmans —, son influence s'est étendue avec celle de l'islam. L'alphabet arabe a aussi été utilisé (ou l'est encore) pour écrire d'autres langues du domaine islamique, sans aucune parenté avec l'arabe. On a souvent dû ajouter ou modifier certaines lettres pour adapter cet alphabet au système phonologique des langues en question.
abjad*
L'abjad est un mode d'ordonnancement archaïque des lettres de l'alphabet arabe.
Le terme provient lui-même du nom des quatre premières lettres de cette organisation. Dans l'Orient islamique, l'ordre complet était donné au moyen de huit mots : ʾabd͟jad hawwaz ḥuṭṭiy kalaman saʿfaṣ ḳaras͟hat t͟hak͟had͟h ḍaẓag͟h, ce qui correspond à
غ | ظ | ض | ذ | خ | ث | ت | ش | ر | ق | ص | ف | ع | س | ن | م | ل | ك | ي | ط | ح | ز | و | هـ | د | ج | ب | ا |
gh | ẓ | ḍ | dh | kh | th | t | sh | r | q | ṣ | f | ‘ | s | n | m | l | k | y | ṭ | ḥ | z | w | h | d | j | b | ā |
En Occident islamique (Maghreb), il était un peu différent : ʾabad̲j̲id hawazin ḥuṭiyin kalamnin ṣaʿfaḍin ḳurisat t̲h̲ak̲h̲ud̲h̲ ẓag̲h̲s̲h̲in ; ce qui correspond à :
ش | غ | ظ | ذ | خ | ث | ت | س | ر | ق | ض | ف | ع | ص | ن | م | ل | ك | ي | ط | ح | ز | و | ه | د | ج | ب | ا |
sh | gh | ẓ | dh | kh | th | t | s | r | q | ḍ | f | ‘ | ṣ | n | m | l | k | y | ṭ | ḥ | z | w | h | d | j | b | ā |
Le seul intérêt actuel de cet ordonnancement, tombé en désuétude, tient à la valeur numérique attribuée à chaque lettre en fonction de sa place dans l'alphabet. Sur les objets liés aux pratiques magiques ou scientifiques (Astrolabes, globes célestes), ou encore dans les colophons des manuscrits, les chiffres sont parfois donnés sous forme de lettres : on parle de numérotation en abjad.
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Dans certains contextes, par exemple en Iran, où l'alphabet arabe est agrémenté de quatre lettres supplémentaires pour noter les sons du persan, les valeurs numériques peuvent être légèrement différentes
VOYELLES
Leur invention au 8è siècle de notre ère est attribuée à أَبُو ٱلْأَسْوَد ٱلدُّؤَلِيّ, Abū al-ʾAswad al-Duʾalīy, connu comme le "père de la grammaire arabe
vers -16 avant l'Hégire à 69 de l'Hégire soit vers 603 à 689 de notre ère. Poète et compagnon de Ali bin Abu Talib cousin et gendre du Prophète Muhammad.
faite à l’aide d’un point pour noter le ʼiʻrāb إﻋﺮﺍﺏ dans les textes coraniques construit à partir de la racine ع - ر- ب ʻ-r-b ; forme IV
et sa traduction littérale est « arabisation »
Les Déclinaisons
Lorsque le substantif à décliner est défini, les suffixes sont -u (pour le nominatif), -a (pour l'accusatif), -i (pour le génitif).
Lorsque le substantif est indéfini, les suffixes sont complétés d'un -n (tanwīn) : -un (pour le nominatif), -an (pour l'accusatif)2, -in (pour le génitif).
les voyelles jouent un rôle primordiale dans la langue arabe, il suffit d’un changement de voyelle, pour que le mot utilisé prenne un tout autre sens. Voici les quatre voyelles les plus utilisées : Fatha فَتْحَةٌ « ouverture » qui donne le son [ a ] (en mettant un petit accent aigu au-dessus de la lettre), Damma ضَمَّة « arrondissement des lèvres » qui donne le son [ ou ] (en mettant une petite boucle au-dessus) , Kasra كَسْرَة « brisure » qui donne le son [ i ] (en mettant un petit accent aigu en-dessous), et Soukoun سكون qui donne le son de la lettre (en mettant un petit cercle au-dessus) absence de voyelle après un graphème, c’est-à-dire une lettre scriptée.En arabe, د \da\ et soukoun donne ـْد \d\ ; ces voyelles s’appliquent aux 28 lettres, et dont en voici quelques exemples :
.
alphabet hebreux
alphabet hébreu (he) האלפבית העברי (haˈalefbet haivri) est un alphabet consonantique (abjad) dont les graphèmes se développèrent à partir de ceux de l’alphabet araméen
Alphabet consonantique de base ou étendu (abjad) et valeurs phonétiques
Lettre de base | Lettre modifiée | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nom | Sens | Graphies | Phonèmes | Variantes | Graphies | ||||
finale | normale | finale | normale | Gematria | |||||
aleph | bœuf | א א | /ʔ/ | /ʔ/ | mapiq | אּ אּ | 1 | ||
/ʔl/ | ligature aleph-lamed | ﭏ ﭏ | |||||||
beth ou bèt | maison | ב ב | /v/ | /b/ | daguesh doux | בּ בּ | 2 | ||
gimel ou guimel ou ghimel | chameau | ג ג | /ɣ/ | /g/ | daguesh doux | גּ גּ | 3 | ||
dalet ou dalèt ou daleth | porte | ד ד | /ð/ | /d/ | daguesh doux | דּ דּ | 4 | ||
he ou hè | louange | ה ה | /h/ | mapiq | הּ הּ | 5 | |||
vav ou waw | clou | ו ו | /v/ | /u/ | daguesh doux | וּ וּ | 6 | ||
/vw/ | ligature double-waw | װ װ | |||||||
v/j/ | ligature waw-yod | ױ ױ | |||||||
zayin ou zaïn | arme | ז ז | /z/ | daguesh dur | זּ זּ | 7 | |||
het ou 'hèt | barrière | ח ח | /ħ/ | /χ/ | 8 | ||||
tet ou tèt | bouclier | ט ט | /t/ | daguesh dur | טּ טּ | 9 | |||
yod ou youd | main | י י | /j/ | /j/ | daguesh dur | יּ יּ | 10 | ||
/ji/ | ligature double-yod | ײ ײ | |||||||
kaf ou khaf ou kaph | paume | ך ך | כ כ | /χ/ | /k/ | daguesh doux | ךּ ךּ | כּ כּ | 20 |
lamed ou lamèd | bâton | ל ל | /l/ | daguesh dur | לּ לּ | 30 | |||
mem ou mèm | eaux | ם ם | מ מ | /m/ | daguesh dur | מּ מּ | 40 | ||
nun ou noun | serpent accroissement | ן ן | נ נ | /n/ | daguesh dur | נּ נּ | 50 | ||
samech ou samèkh | appui | ס ס | /s/ | daguesh dur | סּ סּ | 60 | |||
ayin | œil | ע ע | /ʕ/ | alternative | ﬠ ﬠ | 70 | |||
pe ou pé | bouche | ף ף | פ פ | /f/ ou /ɸ/ | /p/ | daguesh doux | ףּ ףּ | פּ פּ | 80 |
tsade ou tsadé | hameçon | ץ ץ | צ צ | /t͡s/ | daguesh dur | צּ צּ | 90 | ||
qof ou qoph | nuque | ק ק | /k/ | daguesh dur | קּ קּ | 100 | |||
resh ou rèch | tête | ר ר | /ʁ/ | daguesh dur | רּ רּ | 200 | |||
shin ou chine | dent | ש ש | /ʃ/ ou /s/ | daguesh dur | שּ שּ | 300 | |||
שׁ שׁ | /ʃ/ | point shin, daguesh dur | שּׁ שּׁ | ||||||
שׂ שׂ | /s/ | point sin, daguesh dur | שּׂ שּׂ | ||||||
tav | signe, marque | ת ת | /θ/ ou /s/ | /t/ | daguesh doux | תּ תּ | 400 |
Glyphes
Voici des versions agrandies des glyphes de chacune des 22 lettres de l’alphabet de base et de leurs variantes finales, dans un style traditionnel et dans un style moderne simplifié. Les noms donnés ici aux lettres correspondent à la translittération latine recommandée pour les écritures sémitiques, suivis de l’orthographe la plus commune du français.
C’est ce courant de pensée et ce vaste mouvement traducteur qui générèrent les falasifa, les représentants musulmans de la pensée grecque, tels Abu Nasr al-Farabi, Ibn Badja (l’Avempace des Latins), le persan Avicenne, le cordouan Averroès et des penseurs profonds comme le médecin philosophe Ibn Tufayl ou le mystique antiphilosophique Abu Hamid Al-Ghazali (ob. 1111). Des auteurs juifs comme Saadia Gaon (882-942), Salomon ibn Gabirol (1020-1050) Juda ha-Lévi (1075-1140) et même Moïse Maimonide (1138-1204), l’auteur du Guide des égarés, avaient rédigé leurs ouvrages philosophiques en langue arabe, transcrite en caractères hébraïques. Ces familles de traducteurs, citées plus haut, se virent confier la tâche de tout transposer en hébreu. On peut donc dire que ces relations de bon voisinage entre l’hébreu et une langue sœur, l’arabe, ne dataient pas d’hier
la Révélation Récitée القُرْآن al Qur'an en hébreux première traduction par Hermann Reckendorf, et qui signait aussi de son nom hébraïque Tswi Hayyim Zéév ben Salomon qui a publié en 1857, à partir du texte arabe, une version intégrale de la Révélation Récitée القُرْآن al Qur'an en hébreu biblique.
Formes de l'alphabet syriaque
Il y a trois versions principales de l'alphabet syriaque. La plus ancienne est l’estrangelo (le nom vient du grec στρογγύλη / strongylê, 'arrondi'). Bien que l'estrangelo ne soit plus utilisé comme écriture principale, il est encore présent dans certaines publications universitaires (par exemple celles de l'université de Leyde), dans les titres et inscriptions.
Le dialecte syriaque parlé à l'ouest est généralement écrit sous la forme serto ('linéaire') de l'alphabet. La plupart des lettres sont évidemment tirées de l'estrangelo, mais ont été épurées et simplifiées. Cette écriture possède généralement de nombreuses diacritiques permettant de lire les voyelles, qui sont de petites voyelles grecques au-dessus ou au-dessous de la lettre : Α (alpha majuscule) représente a, α (alpha minuscule) représente â (prononcé comme un o), ε (epsilon) représente e et ê, Ι (iota majuscule) représente î, et un symbole combiné à partir de Υ (upsilon majuscule) et ο (omicron minuscule) représente û.
Le dialecte est-syriaque est écrit à l'aide de la forme madnhoyo de l'alphabet, parfois appelée nestorien par amalgame avec l'écriture des chrétiens de Perse. L'écriture de l'est est plus proche encore de l'estrangelo. Elle utilise un système de points au-dessus ou au-dessous des lettres pour noter les voyelles.
Quand l'arabe devint la langue dominante, l'alphabet syriaque fut utilisé pour noter des textes arabes, ce sont les Karshuni ou Garshuni.
Le garshouni a été utilisé par des chrétiens arabophones appartenant à des Églises ayant le syriaque pour langue liturgique. Les plus anciennes attestations concernent les Églises syriaques occidentales, plus spécialement l'Église maronite, une des Églises catholiques orientales.
exemple arabe garshuni
Ecriture estrangelo
Lettre | Unicode | Prononciation |
---|---|---|
Olaf | ܐ | ʔ (coup de glotte) ou silence |
Bēth | ܒ | b (v ou w) |
Gāmal | ܓ | g (ɣ) |
Dālath | ܕ | d (ð) |
Hē | ܗ | h |
Waw | ܘ | w (u, o) |
Zain | ܙ | z |
Ḥēth | ܚ | ħ |
Ṭēth | ܛ | tˁ |
Yōdh | ܝ | y (i, e) |
Kāph | ܟ | k (kh) |
Lāmadh | ܠ | l |
Mīm | ܡ | m |
Nūn | ܢ | n |
Semkath | ܣ / ܤ | s |
ʿĒ | ܥ | ' |
Pē | ܦ | p (f, w) |
Ṣādhē | ܨ | sˁ |
Qōph | ܩ | q |
Rēš | ܪ | r |
Šīn | ܫ | ʃ |
Taw | ܬ | t (θ) |
Syriaque en Unicode
La rangée Unicode du syriaque va de U+0700 à U+074F.
0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | A | B | C | D | E | F | ||
700 | ܀ | ܁ | ܂ | ܃ | ܄ | ܅ | ܆ | ܇ | ܈ | ܉ | ܊ | ܋ | ܌ | ܍ | | | |
710 | ܐ | ܑ | ܒ | ܓ | ܔ | ܕ | ܖ | ܗ | ܘ | ܙ | ܚ | ܛ | ܜ | ܝ | ܞ | ܟ | |
720 | ܠ | ܡ | ܢ | ܣ | ܤ | ܥ | ܦ | ܧ | ܨ | ܩ | ܪ | ܫ | ܬ | ܭ | ܮ | ܯ | |
730 | ܰ | ܱ | ܲ | ܳ | ܴ | ܵ | ܶ | ܷ | ܸ | ܹ | ܺ | ܻ | ܼ | ܽ | ܾ | ܿ | |
740 | ݀ | ݁ | ݂ | ݃ | ݄ | ݅ | ݆ | ݇ | ݈ | ݉ | ݊ | | | ݍ | ݎ | ݏ |
aphabet araméen
L'alphabet araméen est un ancien alphabet consonantique.
Cet alphabet est historiquement important car quasiment tous les alphabets moyen-orientaux modernes en descendent, ainsi que de nombreuses écritures non chinoises d'Asie du centre et de l'Est, du fait de l'usage répandu de l'araméen comme lingua franca et langue officielle de l'Empire neo-assyrien et son successeur, l'Empire achéménide. Parmi les écritures contemporaines, l'Alphabet hébreu est le plus proche de l'alphabet araméen impérial du 5è siècle avant notre ère comportant les mêmes lettres et, pour la majeure partie, des formes identiques.
Le tableau suivant donne les formes des graphèmes de l'alphabet araméen impérial, utilisé au 5è siècle avant notre ère
Lettre | Unicode | Nom | Valeur | Correspondances | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Hébreu | arabe | Syriaque | Brahmi | Nabatéen | Kharosthi | ||||
U+010840 | Ālaph | [ʔ], [aː], [eː] | א | ا | ܐ | ||||
U+010841 | Bēth | [b], [v] | ב | ﺑ | ܒ | ||||
U+010842 | Gāmal | [ɡ], [ɣ] | ג | ﺟ | ܓ | ||||
U+010843 | Dālath | [d], [ð] | ד | د, ذ | ܕ | ||||
U+010844 | Hē | [h] | ה | ﻫ | ܗ | ||||
U+010845 | Waw | [w], [oː], [uː] | ו | و | ܘ | ||||
U+010846 | Zain | [z] | ז | ز | ܙ | ||||
U+010847 | Ḥēth | [ħ] | ח | ﺧ, ﺣ | ܚ | ||||
U+010848 | Ṭēth | [tˤ] | ט | ط | ܛ | ||||
U+010849 | Yudh | [j], [iː], [eː] | י | ﻳ | ܝ | ||||
U+01084A | Kāph | [k], [x] | כ, ך | ك | ܟ, ܟ | ||||
U+01084B | Lāmadh | [l] | ל | ﻟ | ܠ | ||||
U+01084C | Mim | [m] | מ, ם | ﻣ | ܡ, ܡ | ||||
U+01084D | Nun | [n] | נ, ן | ن | ܢ | ||||
U+01084E | Semkath | [s] | ס | ﺳ | ܣ | ||||
U+01084F | ʿĒ | [ʕ] | ע | ﻏ, ﻋ | ܥ | ||||
U+010850 | Pē | [p], [f] | פ, ף | ﻓ | ܦ | ||||
, | U+010851 | Ṣādhē | [sˤ] | צ, ץ | ﺻ | ܨ | |||
U+010852 | Qof (lettre) | [q] | ק | ﻗ | ܩ | ||||
U+010853 | Rēsh | [r] | ר | ر | ܪ | ||||
U+010854 | Shin | [ʃ] | ש | ﺷ, ﺳ | ܫ | ||||
U+010855 | Tau | [t], [θ] | ת | ﺗ, ﺛ | ܬ |