Prise de Jérusalem

Prise de Jérusalem

paix  سلام salam

 

Invasion des Perses sassanides (611/614-629) prise de Jérusalem יְרוּשָׁלַם Yeruwshalaim "fondement de la paix"  اورشليم Ûrshalîm  القدس al Quds 

Considérée comme « trois fois sainte » Qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane.

 

les guerres perso-byzantines (602 - 628 ) règne d’Heraclius. Contre Khosro II

les Belligérents

Héraclius (Flavius Heraclius Augustus), en grec Ἡράκλειος /Hērakleios, né vers ou en 575  mort le 11 février 641empereur romain d'Orient de 610 à 641 (latin) Imperium Romanum (Pars Orientalis) (grec) Βασιλεία Ῥωμαίων / Basileía Rhômaíôn.

Fondateur de la Dynastie des Héraclides qui règne sur l'Empire a vu se succéder cinq empereurs qui ont régné pendant un siècle, jusqu’au deuxième renversement du dernier représentant régnant de la dynastie des Héraclides. de Justinien II Flavius Justinianus Augustus, dit Rhinotmète – latin Rhinotmetus (ὁ Ῥινότμητος « Nez coupé » en 711

Toutes les premières années de son règne sont consacrées, avec la plus grande énergie, à une lutte à mort contre les armées Sassanides*1 qui ont profité des désordres internes de l'Empire pour assaillir et conquérir ses provinces orientales, puis menacer en 626 Constantinople (qui se termine en une victoire décisive pour les Byzantins qui, avec d'autres victoires obtenues par Héraclius l'année suivante en 627, permet à Constantinople de retrouver ses territoires et faire respecter un traité de statu quo favorable sur les frontières.) avec l'aide des Avars/« vagabonds », avaral-i (groupes de nomades eurasiens, parfois qualifiés de « turco-mongols  connus par les Chinois sous le nom de  柔然 Ruanruan /Jouan signification « juste et souple ». Au 5e siècle») dans les Balkans.

Grâce à son habileté stratégique et diplomatique, Héraclius renverse progressivement la situation et parvient à reconquérir l'ensemble des territoires perdus, ainsi qu'à conclure la paix avec les Sassanides* entre 628 et 630.

*1les 6e et 7e siècles, période qui débute avec le règne de Khosro Ier, « à l’âme immortelle »), appelé Chosroès par les Grecs marquée par un renouveau de la croissance puis un rapide déclin final

 Khosro II Kisra al thani كسرى الثاني appelé Parviz ou Parwîz (« (le Triomphant le Victorieux ») petit-fils de Khosro Ierكسرى الأول kisra al-awal/انوشیروان دادگر, Anooshiravan-e-dadgar) ayant régné de 590 à 628

Hautain et cruel, avare et porté sur la luxure, l'expansion territoriale se poursuit, avec l'occupation de la Syrie, de l'Égypte et de la Palestine, conquis sur l'Empire byzantin. Mais la contre offensive d'Héraclius aboutit finalement au pillage de la résidence royale de Dastajird située dans l'actuelle Irak à proximité directe de la capitale impériale, Ctésiphon., après sa victoire Le 12 décembre 627, Héraclius contre l'armée perse à la bataille de Ninive,  نينوهNaynuwa ; נינוהNīnwē située sur la rive est (gauche) du Tigre دجلةDiğlä ; חידקל Ḥîddeqel localisé dans les faubourgs de la ville moderne de Mossoul, الموصل / al-mawṣil  « relier » Le nom de Ninawa/ נִינְוֵה niynevéh en Irak (mentionnée au temps du Prophète Jonas יוֹנָה yonah  يونس Younous dans la Bible /Tanakh et le Coran). L'armée sassanide se révolte et renverse Khosro II et élève au pouvoir son fils ainé, Kavadh II, Shīrūya,  شیرویه /Qabād al-thani قباد الثاني qui fait enfermer son père puis à l'assassinat de Khosro II  criblé de flèches par ses soldats dans son palais, après avoir préalablement été emprisonné et affamé.

Avec l’accord des nobles perses, Kavadh fait dès le 25 mars 628 des propositions de paix perpétuelle à l’empereur byzantin Héraclius. Ce dernier reçoit « Rasman », l'envoyé de Kavadh II, le 3 avril 628. Ce même mois, tous les chrétiens emprisonnés en Perse, sont libérés dont le patriarche Zacharie de Jérusalem, qui avait passé la majeure partie de son patriarcat en tant que prisonnier il décèdera dans son retour d’exil en 632à Jérusalem; en contrepartie Théodore, Theodorus, en grec : Θεόδωρος) le frère (ou le demi-frère) de l'empereur, général important dans les guerres perso-byzantines (602- 628 )et contre les invasions musulmanes, reconduit en Perse les prisonniers sassanides.

Selon les chroniqueurs, en 629-630 de notre ère les garnisons perses rechignent à quitter les territoires occupés, en dépit des ordres de Kavadh. C'est notamment le cas à Édesse anciennement Şanlıurfa ville du sud-est  de l'Anatolie (Turquie actuelle). La communauté juive locale bien implantée aurait encouragé les Perses à rester. Les Byzantins doivent mettre le siège devant la ville qu'ils bombardent avec des engins de siège avant que les Perses n'acceptent de se retirer. Quand les troupes de Théodore entrent dans la cité, elles attaquent et tuent les Juifs, jusqu'à ce qu'Héraclius, prévenu par un Juif qui est parvenu à s'enfuir, ordonne d'y mettre fin de Khosro II à Ctésiphon sur la rive gauche du Tigre, à 30 km au sud-est de la ville actuelle de Bagdad, en Irak**, lors d'une fronde de la noblesse en 628.

Ce règne reste associé toutefois à une période de luxe, avec la construction des palais de Shirin  قصر شیرین Qasr-e Chirin  province de Kermanshah en Iran, et Dastajird, et le grand goût pour la poésie et la musique.

Les Perses envahissent alors la Palestine* dès 611, puis prennent Jérusalem en 614, massacrent ses habitants et détruisent nombre de sites chrétiens

*Le terme "Peleset /פְּלֶשֶׁת Pelesheth" (translittéré à partir des hiéroglyphes en P-r-s-t)   فلسطين 

À cette époque, Jérusalem était une ville majoritairement chrétienne, la seule de la région dans ce cas. Toutefois, ver 438, l'impératrice Eudocie Ælia Licinia Eudoxia (400-460) l' épouse de Théodose II empereur byzantin (401-450) avait permis que des Juifs puissent à nouveau vivre à Jérusalem.

Les conséquences de cette invasion perse seront :

En 613, la révolte juive contre l'empereur Héraclius avait entraîné la prise de Jérusalem par les Sassanides en 614

1-la destruction de nombreuses églises de Jérusalem.

2-le massacre ou l'exil de milliers de chrétiens et le dépeuplement de la ville. Les reliques de la Vraie Croix *sont aussi transférées à Ctésiphon  تيسفون, Tîsfûn. capitale de la Perse sous les Sassanides, sur la rive gauche du Tigre, à 30 km au sud-est de la ville actuelle de Bagdad, en Irak.

*Selon la tradition chrétienne, c'est sainte Hélène,(248/250-330) la mère de l'empereur Constantin Ier,(272-337) qui aurait découvert la Croix ou selon l'église chrétienne Jésus fils de Marie  sur une  lieu appelé colline du Golgotha  גולגולת gulgōleṯ جلجثة jaljatha « Lieu du Crâne ».  a été cloué en crux commissa, en forme de T sur un stauros (« croix » en grec) et pendu à un xylon (« bois » en grec)  ainsi que celles des deux larrons, lors d’un pèlerinage en Palestine entrepris en 326, elle aurait eu environ 80 ans lors de son retour de Palestine vers l'année 327. Cet événement central de la légende constantinienne lance le culte de la « Vraie Croix » qui est devenue dès lors une des principales reliques de la chrétienté, faisant l'objet d'une vénération particulière. Des reliquaires portant le nom de staurothèques sont spécialement fabriqués pour abriter les fragments.

voir à ce sujet :http://lamosquedethouars.e-monsite.com/pages/noel-jesus-s-jesus-jesus-fils-de-marie.html

3-le changement de statut de Jérusalem qui passe pendant quelque temps, dont le gouverneur prend  peut-être symboliquement  le nom de Néhémie jusqu'en 617 .

4-En retour, les Juifs sont soumis à des persécutions dans le reste de l'empire d'Orient.

La ville est reprise , massacre des Juifs par les Byzantins en 629 sous Héraclius et la relique de la Vraie Croix retournée triomphalement à Jérusalem en 630

Les Juifs venaient alors de connaître 15 ans d'autonomie.

Le siège de Jérusalem ayant lieu de 636 à 637 est un épisode du conflit qui oppose l'Empire byzantin aux Califes bien guidés الخلافة  الراشدون  al-ḵilāfa ar-rāšidoun.

 Quand l'armée du calife عمر بن الخطاب Umar ibn al-Khattâb dirigée par أبو عبيدة بن الجراح Abu Ubayda ibn al-Djarrah son vrai nom عامر بن عبد الله ʿAmir ben ʿabd Allāh met le siège devant Jérusalem en novembre 636.

Après six mois, le patriarche Sophrone accepte la reddition de la cité, à la condition qu'elle se fasse devant le calife.

En avril 637, le calife عمر بن الخطاب Umar ibn al-Khattâb arrive devant Jérusalem qu'il nommait  إلياء  Iliya* pour recevoir la reddition de la ville.
*Ælia Capitolina (en latin : Colonia Ælia Capitolina) est le nom donné à Jérusalem par l'empereur Hadrien إلياء  Iliya  donné par le calife عمر بن الخطاب Umar ibn al-Khattâb 

*voir  Chronique de Tabari تاريخ الطبري,Tārikh al-Tabari Histoire des Prophètes et des rois تاريخ الرسل والملوك,Tārikh al-Rusul wa-l-Mulūk : l'ère islamique les quatres Califes 'Omar Prise de Jérusalem pages 690 6 691 Edition Herman Zotemberg .(L'islamologue Claude Gilliot relève que « la traduction de H. Zotenberg a été faite à partir d'un texte persan fort éloigné de l'original arabe)

extrait page 690 Après l'arrivé d'Omar à Jâbia, tous les corps musulmans de Syrie se rndirent auprès de lui et on lui dit : Tu n'aurais pas dû venir; mais maintenant que tu es venu, reste ici et envoie une armée (à Jérusalem)" Omar, mécontant de cet avis, persista dans sa résolution de s'y rendre en personne. Il y avait à Jâbia à Jérusalem unne distance de cinq journée de marche.. Averttis de l'arrivée d'Omar, Artaboun *dit: "la ville sera prise par 'Omar, car son nom n'a que trois lettres" .........page 691 On s'informa, sur l'ordre d''Omar, quels étaient ces hommes, et l'on apprit qu'ils venaient d'Elia*1. Le calife les accueillit avec bonté et leur accorda la paix. S'adressant ensuite au juif, il lui demanda comment il avait su que cette ville se rendrait à lui. Le juif répondit: 'J'ai trouvé dans un livre que la ville d'Elia*1 sera prise, à la fin des temps, par l'un des Arabes dont le nom se composera de trois lettres عمر = ع م ر Umar et qui sera appelé, par sobriquet,  فاروق Fârouk".

*https://books.google.fr/books?id=Q_1sDwAAQBAJ&pg=PA174&lpg=PA174&dq=Artaboun&source=bl&ots=dPQ05T_lyE&sig=ACfU3U0aS5bbK79JLG48jEscgNWEgZGjig&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjPj6GAyJDzAhUOxIUKHc3lDuEQ6AF6BAgfEAM#v=onepage&q=Artaboun&f=false

*1Note: Ælia Capitolina (en latin : Colonia Ælia Capitolina) est le nom donné à Jérusalem par l'empereur Hadrien  -  Publius Aelius Ælius Adrianus, dit Hadrien  Imperator Cæsar Traianus Hadrianus Augustus, en latin",  (76 /138), lors de son passage dans la ville en 130.« Aelia » vient du nom gentilice de la famille d'origine d'Hadrien, Aelius, ce qui perpétue ainsi le nom du fondateur de la ville. « Capitolina » indique que la nouvelle cité est placée sous le patronage de Jupiter Capitolin, dieu suprême de Rome.
avant le déclenchement de la révolte de Bar Kokhba מרד בר כוכבא Mered Bar Kokhba, ou seconde guerre judéo-romaine, est la seconde insurrection des juifs de la province de Judée contre l'Empire romain, et la dernière des guerres judéo-romaines (132 et 135). Des pièces de monnaies, émises dès 131-132 au nom de la nouvelle colonie, montrent que Aelia Capitolina était planifiée avant la révolte (voir Une Histoire des Hébreux par Richard Lebeau Edition  le Grand Livre du Mois 1998 pages  265 à 269).
En pratique, Aelia tout court est plus employé que le nom officiel « et ceci durant plusieurs siècles, jusqu'à la période musulmane » En 638, après la conquête musulmane 'Umar conserve ce nom sous la forme « Iliya  إلياء» mais remplace la référence à Jupiter Capitolin par  بيت المقدس Bayt al-Maqdis qui signifie littéralement « la Maison du sanctuaire », équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash  בית המקדש qui dans les deux cas désigne le Temple de Jérusalem, ou le lieu de prosternation lointain al-Aqsa الاقصى mentionné dans le Coran, où se situait auparavant le Temple.

 

Après la conquête musulmane de Jérusalem, les Juifs reçoivent à nouveau l'autorisation de vivre et de pratiquer leur religion librement dans la ville, huit ans après leur massacre par les Byzantins et près de 500 ans après leur expulsion de Judée par les Romains. La conquête aurait aussi entraîné la signature de la Convention d'Omar شروط عمر shurut  Umar *en 637,mais plutôt en 717 qui décrit les droits et les restrictions des Chrétiens et des Juifs vivant sous l'autorité musulmane et leur conférant le statut de dhimmis ذمّي  sujets non musulmans d'un État sous gouvernance musulmane. L’État offrait essentiellement la protection de leur vie, leurs biens et la liberté de conserver leur propre religion moyennement un impôt annuel particulier appelé جزية ǧizyah /Jizya et une loyauté envers l'État musulman.

* attribué sans aucune réelle preuve à عمر بن الخطاب Umar ibn al-Khattâb (584-644). Il aurait permit aux juifs de retourner à Jérusalem en 638 après avoir été chassés de Palestine en l'an 132- 135 par les Romains à la suite de la deuxième révolte juive מרד בר כוכבא Mered Bar Kokhba, ou seconde guerre judéo-romaine. L'attribution de la paternité de ce pacte par le deuxième calife  عمر بن الخطاب Umar ibn al-Khattâb est contesté  par certains spécialistes remettant en cause aussi  l’ authenticité même de la rencontre avec Sophronios [Sophrone], le patriarche de Jérusalem, Qui serait plutôt, Le Pacte d'Umar  شروط عمر shurut  Umar  édicté en 717 par le calife omeyyade  Umar II  أبو حفص عمر بن عبد العزيز ʾAbū Ḥafṣ ʿUmar ibn ʿAbd Al-ʿAzīz (682-720)  http://lamosquedethouars.e-monsite.com/pages/le-calife-omar-ii.html

Bien des années après Un certain هارون الرشيد  Hārūn ar-Rašīd (765-809) 5è calife Abbasside  الخلافة العباسية  al-ḵilāfa al-ʿabbāsiyya garantit à Charlemagne  « Carolus Magnus, ou Charles Ier » dit  le Grand  (vers 740- 814) roi des Francs et empereur la protection des Lieux Saints, ce qui permet le développement du pèlerinage

 

Jerusalem carte

Pieces de monnaie de jerusalem

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