Les origines de l’alphabet arabe

origines de l’alphabet arabe

 Paix سلام salam

sourate 3 آل عمران āli ʿImrān la famille de Imran verset 92

Vous n'atteindriez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, DIEU le sait certainement bien

لَن تَنَالُوا۟ ٱلْبِرَّ حَتَّىٰ تُنفِقُوا۟ مِمَّا تُحِبُّونَ وَمَا تُنفِقُوا۟ مِن شَىْءٍ فَإِنَّ ٱللَّهَ بِهِۦ عَلِيمٌ

lan tanalou albira ĥata tounfiqou mima touĥibouna wama tounfiqou min cha'in fa'îna Allaha bihi Ɛaliymoun

 

Les origines de l’alphabet arabe

DIEU l'Unique   ٱللَّهُ Allah a créé l’humain et l’a doté des moyens d’acquisition pour communiquer avec les autres.

Il nous offre Sa bienfaisance en nous donnant les moyens de parfaire notre savoir et de le partager .

sourate16 النحل   ʾAn-Naḥl les abeilles  verset 78

وَٱللَّهُ أَخْرَجَكُم مِّنۢ بُطُونِ أُمَّهَـٰتِكُمْ لَا تَعْلَمُونَ شَيْـًٔا وَجَعَلَ لَكُمُ ٱلسَّمْعَ وَٱلْأَبْصَـٰرَ وَٱلْأَفْـِٔدَةَ ۙ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ

Et DIEU vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l'ouïe, les yeux et les cœurs (l'intelligence), afin que vous; soyez reconnaissants.

sourate 31 لقمان   Lukmān verset 28

مَّا خَلْقُكُمْ وَلَا بَعْثُكُمْ إِلَّا كَنَفْسٍ وَ‌ٰحِدَةٍ ۗ إِنَّ ٱللَّهَ سَمِيعٌۢ بَصِيرٌ

Votre création et votre résurrection [à tous] sont [aussi faciles à DIEU] que s'il s'agissait d'une seule âme. Certes DIEU est Audient et Clairvoyant.

L’écriture est un moyen de communication qui représente le langage à travers l'inscription de signes sur des supports variés. C'est une forme de technologie qui s'appuie sur les mêmes structures que la parole, comme le vocabulaire, la grammaire et la sémantique, mais avec des contraintes additionnelles liées au système de graphies propres à chaque culture.

Dans les sociétés humaines émergentes, le développement de l'écriture est probablement lié à des exigences pragmatiques comme l'échange d'informations, la tenue de comptes financiers, la codification des lois et l'enregistrement de l'histoire.

L’arabe appartient à la famille des langues sémitiques, et plus précisément au rameau méridional de ces langues, comme par exemple l’éthiopien. Quant au rameau septentrional, il rassemblait l’assyrien, le babylonien, l’hébreu, l’araméen et le syriaque. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut remarquer que le terme français « alphabet » rappelle les deux premières lettres de la langue arabe : alif et bā’. D’où vient cette proximité ? C’est ce que nous allons découvrir maintenant.

On considère que l'alphabet arabe est un dérivé de l'alphabet araméen dans sa variante nabatéenne dont l’écriture remonte au 4è siècle avant notre ère  L’alphabet araméen lui-même descend du phénicien comme la plupart des systèmes d’écriture de la région.

L'alphabet phénicien était essentiellement consonantique. Il fut inventé vers le 15è siècle avant notre ère et se répandit dans tout le Moyen-Orient. Les peuples qui l'adoptèrent le modifièrent en fonction de leurs besoins. Il donna ainsi naissance, entre autres, aux alphabets hébreu, syriaque et grec.

L'ordre alphabétique des alphabets issus du phénicien est souvent identique, mais on constate que l'ordre alphabétique actuel arabe est différent (alif, bā’, tā’, thā’, ǧīm, ḥā’, khā’, dāl…). Ce n’est pourtant pas le cas de l’ordre ancien. Au VIIe siècle, on ajouta des points sur ou sous certaines lettres afin de les différencier. C’est alors que l'ordre des lettres fut modifié. C’est pourquoi l'alphabet arabe ne suit plus l'ordre traditionnel des autres alphabets sémitiques, appelé « ordre levantin ». En arabe cet ordre est appelé abǧad, du nom des quatre premières lettres.

Où trouve-t-on la première écriture alphabétique ?

Les plus anciennes inscriptions alphabétiques proviennent du sud de la Palestine (poignard de Lakish, tesson incisé de Gézer, plaque calcaire de Sichem : -16è- à-15è siècle avant notre ère.) et des mines de turquoise du Sinaï (Serabit el-Khadim). Même si la datation précise de ces diverses inscriptions reste discutée, elles suggèrent que la première écriture alphabétique s'est développée dans un milieu de langue sémitique, plus précisément nord-ouest sémitique, mais en contact avec la civilisation et l'écriture égyptienne.

L'image ci-dessous reprends les correspondances des principales langues anciennes tournant autour de l'alphabet abjad

      Arabe                Hébreu               Syriaque              Grec

alif

alef

א

alaf

ܐ

alpha

α

bā’

beth

ב

beth

ܒ

beta

β

ǧīm

guimel

ג

gamal

ܓ

gamma

γ

dāl

daleth

ד

dalath

ܕ

delta

δ

hā’

ה

ܗ

epsilon

ε

wāw

waw

ו

waw

ܘ

waw

ϝ

zāy

zayn

ז

zayn

ܙ

zeta

ζ

ḥā’

ḥeth

ח

ḥeth

ܚ

eta

η

Les plus anciennes inscriptions arabes datent seulement du Ier siècle de notre ère et doivent plutôt être définies comme « proto-arabes » puisque l’écriture arabe proprement dite n’est attestée que trois siècles plus tard. Dans un premier temps, les systèmes d’écritures utilisés par les Arabes furent ceux d’autres langues employées depuis la péninsule Arabique jusqu’au Nord de la Mésopotamie, comme le sud-arabique et le nabatéen.

L’épigraphie remontant à la période allant du 4e au 6e siècles après notre ère montre une évolution dans l’écriture arabe. Ces siècles constituent une étape de transition avant la version unifiée du Coran, véritable point de départ de l'alphabet arabe (milieu du septième siècle de notre ère).

L’écriture arabe présente des aspects très différents des graphies sud-arabiques, c’est pourquoi, la plupart des spécialistes émettent l’hypothèse d’une origine araméenne. Mais alors que certains postulent un développement plutôt à partir de l’écriture nabatéenne, d’autres

chercheurs voient l’écriture syriaque comme une ancêtre de l’écriture arabe. Nous allons maintenant nous intéresser à chacune de ses deux hypothèses.

L’origine nabatéenne fut initialement proposée par l’orientaliste allemand Theodor Nöldeke en 1865. Elle fut ensuite soutenue des chercheurs dont la méthode consiste à comparer entre elles les formes des lettres isolées. Les lettres auraient évolué à partir d’une écriture nabatéenne cursive. Les modifications concernant la façon de lier les lettres entre elles, la constitution d’une ligne de base pour l’écriture, ainsi que les variations de forme des lettres en fonction de leur position initiale, médiane ou finale auraient finalement donné naissance à l’alphabet arabe.

Sans nier entièrement l’influence de l’écriture nabatéenne sur la forme des lettres arabes, les tenants de l’origine syriaque considèrent la structure de l’écriture comme un élément plus décisif. Dans l’écriture syriaque, les liaisons entre les lettres ou ligatures se font en bas et les lettres s’écrivent sur une ligne de base. L’écriture arabe possède ces deux caractéristiques. Les défenseurs de l’origine syriaque font également remarquer qu’en nabatéen, les lettres sont plus hautes que larges, alors qu’en syriaque, c’est plutôt la contraire.

Toutefois, ces deux hypothèses ne sont pas si éloignées l’une de l’autre car nabatéen et syriaque dérivent tous deux de l’araméen. Pourquoi avoir préféré une écriture de type araméen aux écritures sud-arabiques, pourtant mieux adaptées à la transcription de la langue arabe ? Cela reste un mystère. Des écritures de type araméen ont été utilisées, bien avant l’avènement de l’islam, pour mettre par écrit des textes sacrés relevant du monothéisme abrahamique. Faut-il là voir un lien providentiel ?

L'alphabet arabe est l'alphabet utilisé pour écrire, entre autres, la langue arabe et comporte 28 lettres. Cet alphabet suivait autrefois un mode d'ordonnancement particulier, l'abjad*, ce terme décrivant un système d'écriture ne notant que les consonnes de la langue (ou peu s'en faut), à la manière de l'écriture d'autres langues sémitiques. En outre, les voyelles longues des abjads sont cependant souvent notées au moyen de matres lectionis (consonnes jouant un rôle vocalique), ce qui fait qu'il n'existe que peu d'abjads « purs ». Aujourd'hui cet ordonnancement est complètement abandonné. Cependant, l'alphabet arabe, par certains aspects, se rapproche parfois plus de l'alphabet que de l'abjad.

En tant qu'alphabet de la langue du Coran — sacrée pour les musulmans —, son influence s'est étendue avec celle de l'islam. L'alphabet arabe a aussi été utilisé (ou l'est encore) pour écrire d'autres langues du domaine islamique, sans aucune parenté avec l'arabe. On a souvent dû ajouter ou modifier certaines lettres pour adapter cet alphabet au système phonologique des langues en question.

abjad*

L'abjad est un mode d'ordonnancement archaïque des lettres de l'alphabet arabe.

Le terme provient lui-même du nom des quatre premières lettres de cette organisation. Dans l'Orient islamique, l'ordre complet était donné au moyen de huit mots : ʾabd͟jad hawwaz ḥuṭṭiy kalaman saʿfaṣ ḳaras͟hat t͟hak͟had͟h ḍaẓag͟h, ce qui correspond à

غ ظ ض ذ خ ث ت ش ر ق ص ف ع س ن م ل ك ي ط ح ز و هـ د ج ب ا
gh dh kh th t sh r q f s n m l k y z w h d j b ā

En Occident islamique (Maghreb), il était un peu différent : ʾabad̲j̲id hawazin ḥuṭiyin kalamnin ṣaʿfaḍin ḳurisat t̲h̲ak̲h̲ud̲h̲ ẓag̲h̲s̲h̲in ; ce qui correspond à :

ش غ ظ ذ خ ث ت س ر ق ض ف ع ص ن م ل ك ي ط ح ز و ه د ج ب ا
sh gh dh kh th t s r q f n m l k y z w h d j b ā

Le seul intérêt actuel de cet ordonnancement, tombé en désuétude, tient à la valeur numérique attribuée à chaque lettre en fonction de sa place dans l'alphabet. Sur les objets liés aux pratiques magiques ou scientifiques (Astrolabes, globes célestes), ou encore dans les colophons des manuscrits, les chiffres sont parfois donnés sous forme de lettres : on parle de numérotation en abjad.

Valeur Lettre Nom Trans-
litération
1 ا alif ā / ʼ
2 ب bāʼ b
3 ج jīm j
4 د dāl d
5 ه hāʼ h
6 و wāw w / ū
7 ز zayn/zāy z
8 ح ḥāʼ
9 ط ṭāʼ
 
Valeur Lettre Nom Trans-
litération
10 ى yāʼ y / ī
20 ك kāf k
30 ل lām l
40 م mīm m
50 ن nūn n
60 س sīn s
70 ع ʻayn ʻ
80 ف fāʼ f
90 ص ṣād
 
Valeur Lettre Nom Trans-
litération
100 ق qāf q
200 ر rāʼ r
300 ش shīn sh
400 ت tāʼ t
500 ث thāʼ th
600 خ khāʼ kh
700 ذ dhāl dh
800 ض ḍād
900 ظ ẓāʼ
1000 غ ghayn gh

 

Dans certains contextes, par exemple en Iran, où l'alphabet arabe est agrémenté de quatre lettres supplémentaires pour noter les sons du persan, les valeurs numériques peuvent être légèrement différentes

VOYELLES

Leur invention  au 8è siècle de notre ère est attribuée à أَبُو ٱلْأَسْوَد ٱلدُّؤَلِيّ, Abū al-ʾAswad al-Duʾalīy, connu comme le "père de la grammaire arabe
vers -16 avant l'Hégire à  69 de l'Hégire soit vers 603 à 689 de notre ère. Poète et compagnon de Ali bin Abu Talib cousin et gendre du Prophète Muhammad.
faite à l’aide d’un point pour noter le ʼiʻrāb  إﻋﺮﺍﺏ dans les textes coraniques construit à partir de la racine ع - ر- ب ʻ-r-b ; forme IV
et sa traduction littérale est « arabisation »
Les Déclinaisons
Lorsque le substantif à décliner est défini, les suffixes sont -u (pour le nominatif), -a (pour l'accusatif), -i (pour le génitif).
Lorsque le substantif est indéfini, les suffixes sont complétés d'un -n (tanwīn) : -un (pour le nominatif), -an (pour l'accusatif)2, -in (pour le génitif).
les voyelles jouent un rôle primordiale dans la langue arabe, il suffit d’un changement de voyelle, pour que le mot utilisé prenne un tout autre sens. Voici les quatre voyelles les plus utilisées : Fatha فَتْحَةٌ  « ouverture » qui donne le son [ a ] (en mettant un petit accent aigu au-dessus de la lettre), Damma ضَمَّة  « arrondissement des lèvres » qui donne le son [ ou ] (en mettant une petite boucle au-dessus) , Kasra كَسْرَة  « brisure » qui donne le son [ i ] (en mettant un petit accent aigu en-dessous), et Soukoun سكون qui donne le son de la lettre (en mettant un petit cercle au-dessus) absence de voyelle après un graphème, c’est-à-dire une lettre scriptée.En arabe, د \da\ et soukoun donne ـْد \d\ ; ces voyelles s’appliquent aux 28 lettres, et dont en voici quelques exemples :

Voyelles arabe.

alphabet hebreux

alphabet hébreu (he) האלפבית העברי (haˈalefbet haivri) est un alphabet consonantique (abjad) dont les graphèmes se développèrent à partir de ceux de l’alphabet araméen

Alphabet consonantique de base ou étendu (abjad) et valeurs phonétiques

Lettre de base Lettre modifiée
Nom Sens Graphies Phonèmes Variantes Graphies
finale normale finale normale Gematria
aleph bœuf א א /ʔ/ /ʔ/ mapiq אּ אּ 1
/ʔl/ ligature aleph-lamed
beth ou bèt maison ב ב /v/ /b/ daguesh doux בּ בּ 2
gimel ou guimel ou ghimel chameau ג ג /ɣ/ /g/ daguesh doux גּ גּ 3
dalet ou dalèt ou daleth porte ד ד /ð/ /d/ daguesh doux דּ דּ 4
he ou louange ה ה /h/ mapiq הּ הּ 5
vav ou waw clou ו ו /v/ /u/ daguesh doux וּ וּ 6
/vw/ ligature double-waw װ װ
v/j/ ligature waw-yod ױ ױ
zayin ou zaïn arme ז ז /z/ daguesh dur זּ זּ 7
het ou 'hèt barrière ח ח /ħ/ /χ/ 8
tet ou tèt bouclier ט ט /t/ daguesh dur טּ טּ 9
yod ou youd main י י /j/ /j/ daguesh dur יּ יּ 10
/ji/ ligature double-yod ײ ײ
kaf ou khaf ou kaph paume ך ך כ כ /χ/ /k/ daguesh doux ךּ ךּ כּ כּ 20
lamed ou lamèd bâton ל ל /l/ daguesh dur לּ לּ 30
mem ou mèm eaux ם ם מ מ /m/ daguesh dur     מּ מּ 40
nun ou noun serpent accroissement ן ן נ נ /n/ daguesh dur     נּ נּ 50
samech ou samèkh appui ס ס /s/ daguesh dur סּ סּ 60
ayin œil ע ע /ʕ/ alternative 70
pe ou bouche ף ף פ פ /f/ ou /ɸ/ /p/ daguesh doux ףּ ףּ פּ פּ 80
tsade ou tsadé hameçon ץ ץ צ צ /t͡s/ daguesh dur     צּ צּ 90
qof ou qoph nuque ק ק /k/ daguesh dur קּ קּ 100
resh ou rèch tête ר ר /ʁ/ daguesh dur רּ רּ 200
shin ou chine dent ש ש /ʃ/ ou /s/ daguesh dur שּ שּ 300
שׁ שׁ /ʃ/ point shin, daguesh dur שּׁ שּׁ
שׂ שׂ /s/ point sin, daguesh dur שּׂ שּׂ
tav signe, marque ת ת /θ/ ou /s/ /t/ daguesh doux תּ תּ 400

Glyphes

Voici des versions agrandies des glyphes de chacune des 22 lettres de l’alphabet de base et de leurs variantes finales, dans un style traditionnel et dans un style moderne simplifié. Les noms donnés ici aux lettres correspondent à la translittération latine recommandée pour les écritures sémitiques, suivis de l’orthographe la plus commune du français.

C’est ce courant de pensée et ce vaste mouvement traducteur qui générèrent les falasifa, les représentants musulmans de la pensée grecque, tels Abu Nasr al-Farabi, Ibn Badja (l’Avempace des Latins), le persan Avicenne, le cordouan Averroès et des penseurs profonds comme le médecin philosophe Ibn Tufayl ou le mystique antiphilosophique Abu Hamid Al-Ghazali (ob. 1111). Des auteurs juifs comme Saadia Gaon (882-942), Salomon ibn Gabirol (1020-1050) Juda ha-Lévi (1075-1140) et même Moïse Maimonide (1138-1204), l’auteur du Guide des égarés, avaient rédigé leurs ouvrages philosophiques en langue arabe, transcrite en caractères hébraïques. Ces familles de traducteurs, citées plus haut, se virent confier la tâche de tout transposer en hébreu. On peut donc dire que ces relations de bon voisinage entre l’hébreu et une langue sœur, l’arabe, ne dataient pas d’hier

Coran en hébreux première traduction par Hermann Reckendorf, et qui signait aussi de son nom hébraïque Tswi Hayyim Zéév ben Salomon qui a publié en 1857, à partir du texte arabe, une version intégrale du Coran en hébreu biblique.

http://jforum.fr/wp-content/uploads/000000008205_0002.jpg

Formes de l'alphabet syriaque

Il y a trois versions principales de l'alphabet syriaque. La plus ancienne est l’estrangelo (le nom vient du grec στρογγύλη / strongylê, 'arrondi'). Bien que l'estrangelo ne soit plus utilisé comme écriture principale, il est encore présent dans certaines publications universitaires (par exemple celles de l'université de Leyde), dans les titres et inscriptions.

Le dialecte syriaque parlé à l'ouest est généralement écrit sous la forme serto ('linéaire') de l'alphabet. La plupart des lettres sont évidemment tirées de l'estrangelo, mais ont été épurées et simplifiées. Cette écriture possède généralement de nombreuses diacritiques permettant de lire les voyelles, qui sont de petites voyelles grecques au-dessus ou au-dessous de la lettre : Α (alpha majuscule) représente a, α (alpha minuscule) représente â (prononcé comme un o), ε (epsilon) représente e et ê, Ι (iota majuscule) représente î, et un symbole combiné à partir de Υ (upsilon majuscule) et ο (omicron minuscule) représente û.

Le dialecte est-syriaque est écrit à l'aide de la forme madnhoyo de l'alphabet, parfois appelée nestorien par amalgame avec l'écriture des chrétiens de Perse. L'écriture de l'est est plus proche encore de l'estrangelo. Elle utilise un système de points au-dessus ou au-dessous des lettres pour noter les voyelles.

Quand l'arabe devint la langue dominante, l'alphabet syriaque fut utilisé pour noter des textes arabes, ce sont les Karshuni ou Garshuni.

Le garshouni a été utilisé par des chrétiens arabophones appartenant à des Églises ayant le syriaque pour langue liturgique. Les plus anciennes attestations concernent les Églises syriaques occidentales, plus spécialement l'Église maronite, une des Églises catholiques orientales.

exemple arabe garshuni

Afficher l'image d'origine

Ecriture estrangelo

Lettre Unicode Prononciation
Olaf ܐ ʔ (coup de glotte)
ou silence
Bēth ܒ b (v ou w)
Gāmal ܓ g (ɣ)
Dālath ܕ d (ð)
ܗ h
Waw ܘ w (u, o)
Zain ܙ z
Ḥēth ܚ ħ
Ṭēth ܛ
Yōdh ܝ y (i, e)
Kāph ܟ k (kh)
Lāmadh ܠ l
Mīm ܡ m
Nūn ܢ n
Semkath ܣ / ܤ s
ʿĒ ܥ '
ܦ p (f, w)
Ṣādhē ܨ
Qōph ܩ q
Rēš ܪ r
Šīn ܫ ʃ
Taw ܬ t (θ)

Syriaque en Unicode

La rangée Unicode du syriaque va de U+0700 à U+074F.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
700 ܀ ܁ ܂ ܃ ܄ ܅ ܆ ܇ ܈ ܉ ܊ ܋ ܌ ܍ ܎ ܏
710 ܐ ܑ ܒ ܓ ܔ ܕ ܖ ܗ ܘ ܙ ܚ ܛ ܜ ܝ ܞ ܟ
720 ܠ ܡ ܢ ܣ ܤ ܥ ܦ ܧ ܨ ܩ ܪ ܫ ܬ ܭ ܮ ܯ
730 ܰ ܱ ܲ ܳ ܴ ܵ ܶ ܷ ܸ ܹ ܺ ܻ ܼ ܽ ܾ ܿ
740 ݀ ݁ ݂ ݃ ݄ ݅ ݆ ݇ ݈ ݉ ݊ ݋ ݌ ݍ ݎ ݏ

aphabet araméen

L'alphabet araméen est un ancien alphabet consonantique.

Cet alphabet est historiquement important car quasiment tous les alphabets moyen-orientaux modernes en descendent, ainsi que de nombreuses écritures non chinoises d'Asie du centre et de l'Est, du fait de l'usage répandu de l'araméen comme lingua franca et langue officielle de l'Empire neo-assyrien et son successeur, l'Empire achéménide. Parmi les écritures contemporaines, l'Alphabet hébreu est le plus proche de l'alphabet araméen impérial du 5è siècle avant notre ère comportant les mêmes lettres et, pour la majeure partie, des formes identiques.

Le tableau suivant donne les formes des graphèmes de l'alphabet araméen impérial, utilisé au 5è siècle avant notre ère

Lettre Unicode Nom Valeur Correspondances
Hébreu arabe Syriaque Brahmi Nabatéen Kharosthi
Aleph.svg U+010840 Ālaph [ʔ], [aː], [eː] א ا ܐ Brahmi a.svg 01 aleph.svg Kharosthi a.svg
Beth.svg U+010841 Bēth [b], [v] ב ܒ Brahmi b.svg 02 bet.svg Kharosthi b.svg
Gimel.svg U+010842 Gāmal [ɡ], [ɣ] ג ܓ Brahmi g.svg 03 gimel.svg Kharosthi g.svg
Daleth.svg U+010843 Dālath [d], [ð] ד د, ذ ܕ Brahmi dh.svg 04 dal.svg Kharosthi dh.svg
He0.svg U+010844 [h] ה ܗ 05 ha.svg
Waw.svg U+010845 Waw [w], [oː], [uː] ו و ܘ Brahmi v.svg 06 waw.svg Kharosthi v.svg
Zayin.svg U+010846 Zain [z] ז ز ܙ 07 zayn.svg
Heth.svg U+010847 Ḥēth [ħ] ח , ܚ 08 ha.svg
Teth.svg U+010848 Ṭēth [] ט ط ܛ Brahmi th.svg 09 taa.svg Kharosthi th.svg
Yod.svg U+010849 Yudh [j], [iː], [eː] י ܝ Brahmi y.svg 10 yaa.svg Kharosthi y.svg
Kaph.svg U+01084A Kāph [k], [x] כ, ך ك ܟ, ܟ Brahmi k.svg 11 kaf.svg Kharosthi k.svg
Lamed.svg U+01084B Lāmadh [l] ל ܠ Brahmi l.svg 12 lam.svg Kharosthi l.svg
Mem.svg U+01084C Mim [m] מ, ם ܡ, ܡ Brahmi m.svg 13 meem.svg Kharosthi m.svg
Nun.svg U+01084D Nun [n] נ, ן ن ܢ Brahmi n.svg 14 noon.svg Kharosthi n.svg
Samekh.svg U+01084E Semkath [s] ס ܣ Brahmi sh.svg 15 sin.svg Kharosthi sh.svg
Ayin.svg U+01084F ʿĒ [ʕ] ע , ܥ 16 ein.svg
Pe0.svg U+010850 [p], [f] פ, ף ܦ Brahmi p.svg 17 fa.svg Kharosthi p.svg
Sade 1.svg, Sade 2.svg U+010851 Ṣādhē [] צ, ץ ܨ Brahmi s.svg 18 sad.svg Kharosthi s.svg
Qoph.svg U+010852 Qof (lettre) [q] ק ܩ Brahmi kh.svg 19 qaf.svg Kharosthi kh.svg
Resh.svg U+010853 Rēsh [r] ר ر ܪ Brahmi r.svg 20 ra.svg Kharosthi r.svg
Shin.svg U+010854 Shin [ʃ] ש , ܫ Brahmi ss.svg 21 shin.svg Kharosthi ss.svg
Taw.svg U+010855 Tau [t], [θ] ת , ܬ Brahmi t.svg 22 ta.svg Kharosthi t.svg

   

Akkadien

L'akkadien (akkadûm en akkadien) est une langue sémitique éteinte qui a été fortement influencée par le sumérien. Elle fut parlée au moins du début du IIIe jusqu'au Ier millénaire avant notre èreen Mésopotamie. Le nom de la langue, qui est celui employé durant l'Antiquité, est dérivé du nom de la ville d' Akkad أكاد ou Agade, capitale de l'empire du même nom. On la situe soit dans les environs de Kish, qui compte deux ensembles principaux : Tell Inghara et tall al-ʾuḥaymir, بتل الأحيمر ou bien plus au nord, jusque dans la région de Baghdad (peut-être même à l'emplacement de l'actuelle capitale de l'Irak), ou la basse vallée de la Diyala

Le tableau suivant montre les phonèmes proto-sémitiques ( langue afro-asiatique dont sont issues les diverses langues sémitiques telles l'hébreu, le guèze, le phénicien ou l'arabe.) et leurs correspondances avec l'akkadien, l'arabe et l'hébreu Tibérien:

Proto-sémitique

Akkadien

Arabe

Hébreu

*b

b

ب

b

ב

b

*d

d

د

d

ד

d

*g

g

ج

ǧ

ג

g

*p

p

ف

f

פ

p

*t

t

ت

t

ת

t

*k

k

ك

k

כ

k

[ʔ]

(Ø)/ ʼ

ء

ʼ

א

ʼ

*ṭ

ط

ט

*ḳ

q

ق

q

ק

q

*ḏ

z

ذ

ז

z

*z

ز

z

*ṯ

š

ث

שׁ

š

[ʃ]

س

s

ش

š

שׂ

ś

*s

s

س

s

ס

s

*ṱ

ظ

צ

*ṣ

ص

*ṣ́

ض

غ

ġ

ע

ʻ [ʕ]

[ʕ]

(e)

ع

ʻ [ʕ]

*ḫ

خ

ḫ [x]

ח

*ḥ

(e)

ح

ḥ [ħ]

*h

(Ø)

ه

h

ה

h

*m

m

م

m

מ

m

*n

n

ن

n

נ

n

*r

r

ر

r

ר

r

*l

l

ل

l

ל

l

*w

w

و

w

ו
י

w
y

*y

y

ي

y [j]

י

y

Proto-sémitique

Akkadien

Arabe

Hébreu

Concernant le Coran  القرآن la Récitation Révélée

Codex Parisino-petropolitanus est l'un des plus anciens manuscrits du Coran qui subsistent aujourd'hui. Il est conservé majoritairement au Département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, où il est inventorié sous la cote Arabe 328 (précédemment Arabe 328a pour les folios 1 à 56, et Arabe 328b pour les folios 57 à 70).

Le manuscrit a été trouvé au début du 19è siècle, au Caire, dans un dépôt de la mosquée 'Amr  جامع عمرو بن العاص,  Jāmiʿ ʿAmr ibn. al-ʿĀṣ au  Caire, en Égypte. Il a, par la suite, été dispersé dans plusieurs bibliothèques occidentales1. La localisation de ce dépôt au sein de la mosquée est imprécise. Il semble attesté dès le 17è siècle. Les éléments conservés en Russie semblent provenir des acquisitions de l'orientaliste Marcel. Des pièces arrivées à la BNF,(Bibliothèque Nationale de France) Amari est à l'origine du regroupement en recueils des feuillets similaires. Les feuillets du Parisino-petropolitanus portèrent alors le numéro de "Supplément arabe 150"

Ces manuscrits, ainsi que d'autres manuscrits coraniques de la BNF, ont été catalogués et publiés en 1983 par François Déroche orientaliste, islamologue, et spécialiste en codicologie et en paléographie. Ils sont absents du catalogue des manuscrits arabes musulmans publiés en 1973 par Vajda. François Déroche rapporte l'anecdote selon laquelle celui-ci considérait que "la description de près de 600 pièces dont le texte est identique aurait été un gaspillage de temps et d’énergie.". Il est publié dans les catalogues de 1895 puis de 1983, dans lequel une distinction est faite entre deux ensembles Arabe 328a et Arabe 328b2. En 2009, François Déroche publie une étude et une analyse exhaustive de ce manuscrit, " captivante et piquante réplique au lieu commun erroné selon lequel les manuscrits coraniques sont identiques".

En 2009, un autre ouvrage met en avant les manuscrits arabes BNF 328a et 328b. Il s'agit de l'étude de David Stephan Powers  professeur d'études sur le Proche-Orient à l'Université Cornell : Muḥammad is not the father of any of your men. The making of the last Prophet (Muḥammad n'est le père d'aucun de vos hommes. La fabrication du dernier Prophète ) dans laquelle l'auteur interroge les récurrences du mot kalala, les corrections apportées au texte et leurs conséquences. À l'inverse, François Déroche ne s'est pas prononcé sur les "conséquences de certaines corrections au niveau du signifié.

Description du manuscrit

Environ 60 % du manuscrit manquent puisqu'il ne reste que 70 des 210 à 220 feuillets qui devaient le constituer4, des derniers mots du 275è verset de la 2e sourate au 2e verset de la 72e sourate, avec des lacunes entre les deux5. Le début et la fin du codex sont manquants6. Au total, il devait être composé de 17 à 18m2 de parchemin7.Ce codex est principalement composé des manuscrits BNF 328a et 328b. Il faut y adjoindre 26 feuillets présents à Saint Pétersbourg, un à Londres et un au Vatican.

Il a été écrit par cinq copistes, qui travaillaient probablement en parallèle pour satisfaire une demande de production rapide. L'ensemble est calligraphié en style hijazi. Ces copistes ont travaillé à conserver un style homogène malgré des originalité de chacun1. Dans ce codex, les changements de mains se produisent toujours entre le verso d'un folio et le recto suivant.

A la différence de la tradition syriaque qui privilégie des cahiers de 10 folios, le parisino-petropolitanus privilégie une technique davantage grecque, copte et christo-palestinienne9. Il est composé, en effet, de quaternions (ensemble de quatre feuilles pliées en deux et cousues). "La structure des cahiers du manuscrit était très homogène, quoique résolument différente de la tradition dominante dans le monde musulman en matière de préparation des cahiers de parchemin à l’époque ancienne

Datation
Selon François Déroche, bien que ne niant pas la possibilité d'une datation légèrement plus tardive (archaïsme...), la production du manuscrit peut être datée de la fin du 7è siècle après notre ère. (3è quart du 1er siècle après l'Hégire calendrier musulmans ٱلتَّقْوِيم ٱلْهِجْرِيّ‎ at-taqwīm al-Hijrīy de sa forme arabe سَنَة هِجْرِيَّة sanat Hijria abrégé ھ. , les années précédant l'hégire sont désignées par « Avant l'hégire ». En 2020, Déroche considère que ce codex appartient au plus ancien ensemble de manuscrit coranique appartient au règne عبد الملكAbd Al-Malik ou   أبو الوليد عبد الملك بن مروان Abou Al-Walid Abd Al-Malik ibn Marwān, né en 646 et mort en 705, cinquième calife Omeyyade. D'autres auteurs la datent plutôt du début du 8è siècle, position que Déroche avait également défendue dans certains de ses travaux plus anciens. D'autres encore suggèrent des dates significativement différentes. Quoi qu'il en soit, le manuscrit est largement reconnu comme l'un des plus anciens manuscrits du Coran existants

Contexte du manuscrit
Ce manuscrit possède des traits, comme la scriptio continua ou la mise en page, qui permet des comparaisons avec d'autres manuscrits. Correspondant majoritairement à la vulgate uthmanienne, et copié à partir d'un exemplar, il garde des variantes et des aspects non stabilisés qui font de celui-ci un " témoin essentiel d'un « processus de canonisation qui n'est pas encore achevé »". Les signes diacritiques sont encore rares dans ce manuscrit et sont utilisés de manière différente selon les copistes. La rareté de ces signes diacritiques montre que, même dans l'hypothèse d'une canonisation uthmanienne, celle-ci ne fut pas suffisante pour fixer un texte. Celui-ci ne sera pas stabilisé avant le 8è siècle.
Les dimensions de ce manuscrit font penser à un ouvrage d'usage public et à une commande par un personnage important. Néanmoins, l'absence de consignes précises données aux copistes semble suggérer qu'il ne s'agit pas d'une commande dans un contexte officiel. Dutton pense que ce Coran a été copié en Syrie ou en Jazira, hypothèse rejetée par Déroche. Pour ce dernier, "le codex fut copié dans le contexte de la codification entreprise par الحجاج بن يوسف الثقفيAl-Hajjaj ibn Yussuf Ath-Thaqafi ou Al Hajjaj ibn Yusuf  (mort. vers 95 soit vers 714), laquelle se manifesta notamment par l'envoi à Fusṭāṭ d'un exemplaire officiel du Coran" dans une période qui menaçait les traditions coraniques locales.
Les remaniements successifs du manuscrit montrent que le Coran Parisino-petropolitanus a continué à être utilisé pendant plusieurs siècles. Tillier souligne la proximité de ce manuscrit avec le "Coran d'Asma", possédant une histoire proche. S'il s'agit du même manuscrit, il pourrait être daté de 695/696

info ou intox

La langue arabe, la langue mère de l'humanité

Est-ce vrai?

ORIGINE DU LANGAGE

sourate 49 الحجرات al-Ḥujurāt les Appartements verset 13

......et Nous avons fait de vous des (ramifications éparpillées de) nations/peuples et (convergence d'orientations du passé*) des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez (identifiez- que vous sachiez ou se trouve vos racines et quelle est votre généalogie).........

وَجَعَلْنَٰكُمْ شُعُوبًا وَقَبَآئِلَ لِتَعَارَفُوٓا۟

wajaƐalnakoum chouƐouban waqaba'ila litaƐarafou

*voyez le rapprochement avec le mot قِبْلَة Qibla, direction : se qu'on dirige vers lui ( direction vers laquelle les musulmans se tournent au moment de leurs prières de dévotions en Un seul et Unique Dieu, vers la الكَعْبة Ka'aba Temple de dévotion de مكة Makka La Mecque

Le langage est à la fois un moyen de communication (système signal-réponse), une langue (système signe-sens) et une faculté (acquisition et production de signaux).

C’est l'Homo habilis, il y a plus de deux millions d’années, qui pourrait être le plus ancien préhumain à avoir employé un langage articulé, ce qui ne signifie pas pour autant que cet hominidé ait usé d’un langage comparable au nôtre

le langage humain serait apparu il y a entre 350 000 et 150 000 ans chez Homo sapiens. Cette datation est estimée par la vitesse d’accumulation de phonèmes. L’étude des os, de la musculature cranio-faciale et des phénomènes culturels (sépultures) donne aussi des informations sur le moment de son apparition.

la grande famille de langues issues de l'indo-européen, l'expansion des langues indo-européennes correspond au développement de l'agriculture à partir du plateau anatolien entre 7 800 et 9 800 ans avant notre époque.

Le langage évolue au fil du temps avec les observations et les interprétations du comportement de chaque individu dans l’utilisation de la langue sur chaque individu dans une société.

Le langage serait lui-même un mécanisme d’évolution comprenant trois systèmes dynamiques qui prennent part à la transmission d’information : l’évolution biologique, la transmission culturelle et l’apprentissage individuel qui a un plus faible impact dans ce mécanisme.

L’arabe العربية,alʿarabīyah de la famille des langues sémitiques, groupe de langues parlées dès l'Antiquité au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans la Corne de l'Afrique. Elles forment l'une des branches de la famille des langues chamito-sémitiques ( 350 langues dont : l'égyptien ancien, l'akkadien et le guèze) dites aussi afro-asiatiques ou afrasiennes.

L'origine de la langue arabe remonte au 2è siècle, dans la péninsule Arabique. La tradition donne par moments des origines bien antérieures : la reine de Saba, l'ancien Yémen ainsi que des tribus arabes disparues dont les plus citées sont les tribus عاد ʿ Ād et ثمود Thamūd dont est issus هود Hoūd le Héber (de la Bible dont descendent les hébreux); qui auraient été de la descendance de Iram, l'un des fils de Sem fils de Noé; et qui auraient parlé cette langue dans une forme plus ancienne.

les langues sudarabiques anciennes.

Les quatre principales langues sudarabiques anciennes correspondent aux quatre grands peuples du 1er millénaire avant notre ère au Yémen :

le sabéen (sabaic), la langue sabéenne, du royaume de Saba,

le minéen ou madhabien (mineic ou madhabic), de Ma'in,

le qatabanien (qatabanic), de Qataban,

le hadramaoutique (hadramitic), du Hadramaout.

L'arrivée de la foi religieuse monothéiste pure musulmane a presque désintégré les vieilles langues sudarabiques. L'arabe classique est devenu la langue véhiculaire de la région. Aujourd'hui, ces langues sont éteintes et n'existent plus que dans quelques textes anciens et inscriptions. Elles ont cependant laissé des traces dans des dialectes régionaux de l'arabe yéménite, tout comme le copte a contribué à la formation du dialecte égyptien de la langue arabe.

La langue arabe a depuis toujours été considérée comme une langue éloquente, ce que personne ne conteste.

La rhétorique arabe littéralement la science de l'éloquence : علم البلاغة ʿilm al-balâgha se développe à partir du 9è siècle de notre ère autour de deux pôles, le Coran القُرْآن al-Qurʾānla Récitation Révélée (Prédication) et la poésie ٱلشِّعْر alchiƐra /شِعْر shiƐr.

Fondée par le polygraphe الجاحظ al-Jâhiz 776-867 de notre ère Véritable créateur de la prose arabe, qui centra sa réflexion sur la notion de bayân (l'éloquence comprise comme la clarté du discours), avec عبد الله بن المعتز Abdullah ibn al-Mu'tazz 861-908 de notre ère critique littéraire et poète arabe de premier plan, auteur du ʿ Le livre des tropes كتاب البديع Kitāb al-Badī (trope= figure de style ou figure de rhétorique destinée à embellir un texte) lui l'arrière-petit-fils هارون الرشيد d'Hâroun ar-Rachîd, le cinquième calife abbasside et قدامة بن جعفر Qudâma Ibn Jaafar 873- vers 948 convertit à la foi religieuse monothéiste musulmane entre 902 et 908 de notre ère ont lui doit :le livre de bijoux des mots كتاب جواهر الألفاظ Kitâb jawahir al-Alfâz et La critique poétique كتاب نقد الشعر Naqd al-shi'r qui lui donnent sa première formulation systématique

De là de penser et de dire que le Prophète Muhammad était le maître de la poésie arabe, loin de là ce blasphème qui n’était point sa fonction.

Sourate 36 يس Yā Sīn verset 69.

Nous ne lui (à Muhammad) avons pas enseigné la poésie; cela aucunement ne lui convient pas non plus. Ceci (Le Message) n'est qu'un rappel* et une Lecture [Coran] claire,

وَمَا عَلَّمْنَٰهُ ٱلشِّعْرَ وَمَا يَنۢبَغِى لَهُۥٓ إِنْ هُوَ إِلَّا ذِكْرٌ وَقُرْءَانٌ مُّبِينٌ

Wama Ɛalamnahou alchiƐra wama yanbağhi lahou în houwa îla đikroun waqour'anoun moubiynoun

* confirmation des anciennes Révélations aux Prophètes Messagers Avertisseurs qui on précédés Muhammad dernier Transmetteur du Message de Dieu

De la même sourate au verset 3

Tu est certes du nombre des Messagers*.

إِنَّكَ لَمِنَ ٱلْمُرْسَلِينَ

Inaka lamina alMourçaliyna

* propagateur inspiré par Dieu chargé de transmettre en psalmodiant une Révélation récité.

Le Vendredi 9 Dhu al-Hijjah de l'an 10 de 'Hégire soit vers le 6 mars 632 Révélé sur le mont Arafat lors du Pèlerinage d’Adieu حَجّة الْوَدَاع Ḥajjat al-Wadā'

Prononça ses mots venus de Son Créateur à la population présente en fait à l’Humanité en particulier

Sourate 5 verset 3

Aujourd’hui J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam (la pacification) comme religion pour vous.

ٱلْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِى وَرَضِيتُ لَكُمُ ٱلْإِسْلَٰمَ دِينًا

Alyawma akmaltou lakoum diynakoum wa'atmamtou Ɛalaykoum niƐmati waraĎiytou lakoumou al'îçlama diynan

 

 

الْإِسْلَامAlʾIslām en minuscule signifie la Religion Musulmane  الْإِسْلَام AL 'ISLAM en majuscule signifie la Culture musulmane

Facsimilé du manuscrit: lien

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8415207g/f2.planchecontact

L arabe ka abeen

L'Arabe Ka'baéen - Origine commune des Systèmes d'Ecriture

Auteur :Nas E. BOUTAMMINA

 

Editeur : Al Bouraq

 

  • 4 votes. Moyenne 5 sur 5.

Ajouter un commentaire

Anti-spam